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 Citations sur le Génocide Vendéen

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Lys de France

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MessageSujet: Citations sur le Génocide Vendéen   Citations sur le Génocide Vendéen Icon_minitimeDim 5 Juin - 20:07

En voici quelques unes :

« Expérimenté, comme in vitro, en Vendée, le massacre humanitaire trouvera au XXè siècle ses champs de prédilection. On ne dira jamais assez le coût du mensonge officiel du voile posé sur l’infamie. »
Pierre CHAUNU, de l’Institut.


« Une société d’athées pratiquerait les actions civiles et morales aussi bien que les pratiquent les autres sociétés, pourvu qu’elle attachât de l’infamie à certaines choses. » BAYLE

« Rien ne peut justifier les délires de la haine et leurs fruits pervers. Car la graine de la haine a fécondé le XXè siècle en flots de sang. »
Reynald SECHER

« …ces grand esprits cosmopolites qui embrassent toute l’humanité dans l’élan de leur bienveillance… » J.-J. ROUSSEAU

« En inventant les camps de concentration pour les prêtres réfractaires (Rochefort), les camps d’extermination pour les Vendéens (Noirmoutier) et les tanneries de peaux humaines (Ponts-de-Cé), c’est au nom de la Liberté, de l’Egalité et de la Fraternité que la République française a préfiguré la Shoah par le génocide du peuple vendéen et la haine de l’autre. »
Jean Marc YRONDE

« La démocratie est le sacrifice complet de l’individu à la chose publique, c'est-à-dire celui de l’être sensible à l’être abstrait. » Sieyès

« Aux religions révélées, Voltaire oppose la religion naturelle, inscrite au cœur de l’homme. Elle se résume dans le culte de la justice et la pratique de la bienfaisance. (…) Pas de bonheur individuel sans bonheur d’autrui. La sociabilité est un sentiment naturel, fortifié par l’habitude et cultivé par la raison. Le mot humanité commence à être employé couramment et à remplacer le mot chrétienté. » Louis ROUGIER

« La démocratie nourrit d’elle-même un penchant au terrorisme à l’égard de ses dissidents. Mais comme elle ne peut pas, sans manquer à son image, y recourir ouvertement, elle n’a cessé d’en affiner la pratique, et de la rendre moins voyante. Dans sa jeunesse, ses méthodes ont été grossières. Elle a cru que pour vaincre il fallait tuer, mais pour ne pas devenir simplement criminelle, elle a tenté d’ôter leur qualité d’homme à ses adversaires : en Vendée, la démocratie française a inventé le génocide sans avoir à prononcer le mot, car elle fit massacrer au nom de l’humanité non pas d’autres hommes, mais une sorte de vermine nuisible : les uniformes bleus n’habillaient pas des assassins, mais des dératiseurs ; et quand elle ne pouvait les animaliser, les adversaires de la démocratie étaient proclamés ceux du genre humain :c’est la même idée. » Claude POLIN 2007

« Le sang, même des coupables, souille éternellement les Révolutions. » Olympe de GOUGES, auteurs de la « Déclaration des Droits de la Femme et de la citoyenne », guillotinée en 1793.

« Le public, sur la Révolution, a son parti pris, son opinion est faite. Cette opinion a commencé à se former en 1825 et 1830 après la retraite ou la mort des témoins oculaires : eux disparus, on a pu persuader le bon public que les crocodiles étaient des philanthropes, que plusieurs d’entre eux avaient eu du génie, qu’ils n’ont guère mangé que des coupables et que si parfois ils en ont trop mangé, c’est à leur insu, malgré eux ou par dévouement, sacrifice d’eux-mêmes au bien commun. » TAINE


« La liberté, l’égalité, la fraternité appartiennent désormais à un seul camp, qui peut en leur nom terroriser, spolier, assassiner avec une parfaite bonne foi. Mais non sans risque : quand les mots eux-mêmes sont falsifiés, le réel se dérobe et l’âme se corrompt. » Alain GERARD 1999

Enfin, tout cela est-il bien vrai ? On n’est jamais mieux trahi que par ses amis : lisez Gracchus Babeuf. Tout y est. » Ivan GOBRY 1993 in L’envers des Droits de l’homme


« La terreur a fabriqué toujours davantage de coupables, et sa victoire principale pourrait bien être la disparition de la notion même d’innocence. » Alain GERARD

« Tout est exécrable dans ce malheureux pays, et cette race doit être anéantie jusqu’au dernier. » GARNIER de SAINTES

« On ne le dira jamais assez : c’est sur une Vendée vaincue que se déchaînent les colonnes infernales, et c’est après leur victoire aux frontières que les extrémistes déclenchent la Grande Terreur. » Alain GERARD

« Les montagnards transforment délibérément ce qui au départ n’était qu’une révolte en la figure par excellence de la contre-révolution : contraignant le pouvoir à l’intransigeance, ils créent en Vendée, par le décret du 19 mars, une guerre civile destinée à enliser les Girondins. Et le piège fonctionne : dédaigneux de donner raison à leurs adversaires, ces derniers laissent se développer l’insurrection, puis doivent mobiliser contre elle les villes qui leur sont favorables, les fédérés venus à Paris pour les protéger, et jusqu’à la garde d’honneur de la Convention. De leur côté, les Montagnards mobilisent leurs milices, tout en se gardant bien de les faire partir. Le résultat est connu : le coup d’Etat du 2 juin laisse le champ libre à Robespierre. » Alain GERARD
(Chercheur à l'Université de Paris-IV-Sorbonne, A. Gérard dirige le Centre vendéen de recherches historiques. Appuyés sur une masse considérable d'archives, ses travaux ont été notamment couronnés par l'Académie française et l'Académie des sciences morales et politiques).

« Qu’on place la Terreur à l’ordre du jour. C’est le seul moyen de donner l’éveil au peuple et de le forcer à se sauver lui-même. » ROYER le 30 août

« Le ressort du gouvernement populaire en révolution est à la fois la vertu et la terreur ; la vertu, sans laquelle la terreur est funeste ; la terreur, sans laquelle la vertu est impuissante. (…) La terreur n’est autre qu’une forme de la démocratie, imposée par les circonstances. (…) Le gouvernement de la Révolution est le despotisme de la liberté contre la tyrannie. » ROBESPIERRE

« …les vertus et les bonheurs d’un peuple ne dérivent pas de la sainteté de sa religion, mais de la sagesse de ses lois. » HELVETIUS, in De l’Esprit

« Les supplices de tous genres (…), les bourreaux multipliés partout, nous ont fait de si mauvaises mœurs ! Les maîtres, au lieu de nous policer, nous ont rendu barbares. » Gracchus BABEUF


« A Lyon comme à Nantes, en Vendée comme à Paris, ceux-là même qui faisaient effacer des milliers, des dizaines de milliers de vies, ne parlaient pas le langage de la haine. Consumés d’amour pour l’humanité, ils ne voulaient que son bonheur. A n’importe quel prix. » Alain GERARD

« Après Lyon et encore plus nettement, Nantes devient le banc d’essai de la Révolution totale, et ce qui se passe ensuite en Vendée même prouve qu’il n e s’agit pas d’une tragique exception, mais bien du dévoilement de l’essence d’un phénomène jusqu’alors inédit dans les annales de l’humanité. » Alain GERARD

« A Savenay d’une armée de 80 000 hommes dotée d’une artillerie formidable, exagère Westermann, plus rien n’existe. « Chefs, officiers, soldats, évêques, comtesses, princesses et marquises, tout à péri dans le fer, les flammes et les flots ; cet exemple effrayant est unique dans l’histoire. »

« Le 15 janvier, après avoir pris connaissance du triomphe de Westermann à la Convention huit jours auparavant, Turreau insiste encore auprès du ministre sur le fait qu’il va « entièrement purger » la Vendée « des brigands qui l’infestaient », et qu’il faudra ensuite « repeupler le pays dévasté ». Alain GERARD

« La Révolution le leur impose jusqu’au cœur de leurs intimes convictions : pour que vive la liberté, eux aussi doivent mourir. » Alain GERARD

« Oui, il fallait détruire ce qui pouvait servir de repaire aux brigands, et alors la propriété du patriote ne devait pas être pus respectée que celle du contre-révolutionnaire ; mais il ne fallait pas porter le fer, la flamme, la famine, le viol partout indistinctement ; il ne fallait pas consumer en pure perte ce qui pouvait servir à alimenter les armée républicaines. » Laignelot à l’adresse du Comité de salut public

« Westermann s’adresse aux représentants de la Convention pour leur demander s’il doit également exécuter les femmes et les enfants. C’est donc clair : il s’agit réellement d’exterminer une population. » Alain GERARD

« Demain, douze colonnes se mettront en mouvement simultanément. Leur direction est d’est à l’ouest. Chaque chef de colonne à ordre de fouiller et de brûler les forêts, villages, bourgs et métairies. » TURREAU à son ministre le 19 janvier.

« Mieux vaudrait envoyer en Vendée des prédicateurs patriotiques, sinon ce pays ne vous donnera de repos que quand vous aurez détruit presque tous les habitants. » Lequinio au Comité de salut public

« Tous les brigands qui seront trouvés les armes à la main, ou convaincus de les avoir prises pour se révolter contre leur patrie, seront passés au fil de la baïonnette. On en agira de même avec les filles, femmes et enfants qui seront dans ce cas. Les personnes seulement suspectes ne seront pas épargnées. » TURREAU

« C’est la découverte fortuite d’une lettre de l’un des massacreurs qui est récemment venue rappeler la tuerie de plusieurs centaines de personnes, la nuit de noël 1793, en l’église de Vieux-Pouzanges. » Alain GERARD

« Même s’il est difficile de l’admettre, la démocratie pure mène volontiers à la barbarie. » Alain GERARD

« Commencée dans la vertu, la Terreur extrême ne tarde pas à se perdre dans la crapule. » Alain GERARD

« Nous serons humains quand nous serons assurés d’être vainqueurs. » Hérault de Séchelles

« … que peuvent imaginer le paysan qui voit flamber sa métairie, le tisserand dont le métier est irrémédiablement brisé, la mère qui, dans sa fuite éperdue, lâche une petite main ? La Révolution les broie, et ils ne savent pas, les ingrats, que c’est pour le bonheur du peuple. » Alain GERARD

« Oui, nous osons l’avouer, nous faisons répandre beaucoup de sang impur, mais c’est par humanité, par devoir. » et « l’arbre de la Liberté ne peut porter des fruits qu’arrosé du sang de tous ses ennemis » dixit les représentants de la Convention à Lyon in : Par mesure humanitaire … La Terreur et la Vendée d’Alain GERARD

« L’avènement de la modernité politique, dans la France de la fin du XVIIIème siècle, se double du massacre gratuit et délibéré d’un groupe humain qui, avant que de prendre conscience de lui-même, a d’abord été défini par l’Etat qui préside à son extermination. » Alain GERARD

« Il faut se dévouer aux haines, aux vengeances longues, héréditaires, éternelles, lorsqu’on accepte de pareilles missions. » COLLOT D’HERBOIS

Collot d'Herbois

« La Révolution, ils le savent mais ne sauraient se l’entendre dire, n’a plus d’autre légitimité que dans leurs discours, dans le soutien de leurs milices armées, et dans la résignation de presque tout le reste de la population. En se dressant ne fût-ce qu’un instant, contre les Montagnards, les élites nantaises ont dévoilé leur nature foncièrement contre-révolutionnaire. Et leur proximité avec une Vendée qu’elles n’ont pas su vaincre a achevé de démontrer cette collusion. L’une et l’autre sont, dans l’esprit des maximalistes, devenues un seul et même lieu : celui de l’échec de la Révolution. Elles doivent donc être entièrement régénérées. » Alain GERARD 1999

« Les massacrés étaient des ennemis politiques, et la clémence qui leur pardonne est barbare, c’est un crime contre l’humanité. » ROBESPIERRE


« Les individus ne sont rien pour moi, ma chère République et son salut, voilà l’objet perpétuel de mes soins. » et CARRIER de préconiser encore au Comité d’établir « le despotisme de la liberté » (sic !)

LOI DU 20 AVRIL 1793 :

« La Convention déclare qu’appuyée sur les vertus du peuple français, elle fera triompher la République démocratique et punira sans pitié ses ennemis. »

LOIS DU PREMIER AOUT 1793 :

Article VI : « Il sera envoyé par le ministère de la Guerre des matières combustibles de toute espèce pour incendier les bois, les taillis et les genêts.

Article VI : « les forêts seront abattues, les repaires des rebelles seront détruits, les récoltes seront saccagées par les compagnies d’ouvriers pour être portées sur les derrières de l’armée et les bestiaux seront saisis.

Article XIV : « Les biens des rebelles de la Vendée sont déclarés appartenir à la République : il en sera distrait une portion pour indemniser les citoyens qui sont demeurés fidèles, à la partie des pertes qu’ils auraient soufferts.

DECRETS DU PREMIER OCTOBRE 1793 :

« La Convention nationale compte sur le courage de l’Armée de l’Ouest et des généraux qui la commandent pour terminer d’ici le 20 octobre l’exécrable guerre de la Vendée. La reconnaissance nationale attend l’époque du 1er novembre pour décerner des honneurs et des récompenses aux armées et aux généraux qui, dans cette campagne, auront exterminé les brigands. »

« Soldats de la Liberté, il faut que tous les brigands de la Vendée soient exterminés avant la fin du mois d’octobre. Le salut de la patrie l’exige, l’impatience du peuple français le commande, son courage doit l’accomplir ; la reconnaissance nationale attend à cette époque tous ceux dont la valeur et le patriotisme auront affermi sans retour la liberté et la république. »

« Des quelques 80 000 vendéens de la Virée de Galerne, hommes, femmes et enfants confondus, décimés par la faim et la maladie, écrasés les 12 et 13 décembre au Mans et finalement exterminés le 23 dans les marais de Savenay, on comptera peut-être 5 000 rescapés, qui parviendront à se dissimuler avant de repasser la Loire. Dès lors, la Vendée, ainsi écrasée, saignée, ne saurait plus constituer un quelconque danger. Le général Turreau n’y lance pas moins, au début de 1794, ses fameuses colonnes infernales, avec pour mission de tout brûler et d’égorger le reste de la population. » Alain GERARD 1999

« Ainsi, donc, le temps n’est plus à se demander quel sort réserver aux Vendéens, du moins à ceux d’entre eux qui ont passé la Loire, et qui sont désormais tous promis à l’extermination. « La défaite des brigands, poursuite Carrier, est si complète que nos postes les tuent, prennent et amènent à Nantes par centaines. La guillotine ne peut plus suffire, j’ai pris le parti de les faire fusiller. Ils se rendent ici et à Angers par centaines ; j’assurer à ceux-ci le même sort qu’aux autres. J’invite mon collègue Francastel à ne pas s’écarter de cette salutaire et expéditive méthode. » Et c’est là que Carrier lance sa terrible sentence : « C’est par principe d’humanité que je purge la terre de la liberté de ces monstres. » Alain GERARD 1999 in Par principe d’humanité… La Terreur et la Vendée

« « S’il faut, insiste Turreau, les passer tous au fil de l’épée, je ne puis exécuter une pareille mesure sans un arrêté qui mette à couvert ma responsabilité. » Pas de réponse. C’est alors qu’il commence ce qu’il appelle sa « promenade militaire ». A la date du 19 décembre, il n’a pas arrêté de plan. Moins d’un mois plus tard, il est décidé à exterminer la population vendéenne, et le mutisme des représentants ne l’empêchera pas de perpétrer ce forfait. » Alain GERARD

« Il ne faut admettre que les révolutionnaires, des patriotes ayant le courage de boire un verre de sang humain. » GOULLIN

« Nous croyons que quand on agit pour le peuple, rien ne peut être mal, erreur ou crime. » BACHELIER

« Ce n’est plus aujourd’hui qu’il faut se parer d’une vaine pitié, ce n’est plus le temps de faire grâce ; il faut que nous périssions ou que nous exterminions nos ennemis. » BARERE

« La contrée qu’ils ont souillée de tant de crimes, devenue un vaste désert, attestera à tous les contre-révolutionnaires qu’on ne tente pas en vain de replonger le peuple français sous la verge des tyrans. » RICHARD et SOULDIEU

« Nous ne laisserons aucun corps hétérogène dans la république. » GARNIER DE SAINTES

« La guerre ne sera complètement terminée que quand il n’y aura plus un habitant dans la Vendée. » Représentants de la Convention Henz, Garrau et Francastel

« Il convient de faire de la Vendée un grand cimetière national, afin de purger entièrement le sol de la liberté de cette race maudite. » Général TURREAU

« Je n’ai point fait de prisonniers. Les soldats de la liberté étaient trop indignés par l’audace de cette horde d’esclaves qui ont osé les déranger de leur dîner. » Général MIESKOWSKI

« Le comité a pris des mesures qui tendent à exterminer cette race rebelle des vendéens. » BARERE

« Le département qui a trop longtemps porté l’effroyable et perfide nom de Vendée, n’est en ce moment qu’un monceau de cendres et un vaste désert. » BARERE le 5 novembre 1793

« Il n’y a plus de Vendée ! Citoyens républicains, elle est morte sous notre sabre libre, avec ses femmes et ses enfants. Je viens de l’enterrer dans les marais de Savenay, suivant les ordres que vous m’avez donnés. J’ai écrasé les enfants sous les pieds de mes chevaux, massacré les femmes qui au moins pour celles là, n’enfanteront plus de brigands. Je n’ai pas un prisonnier à me reprocher. J’ai tout exterminé… Les routes sont semées de cadavres. Il y en a tant que sur plusieurs points, ils font des pyramides. » Général François WESTERMANN

Par décret du 2 août 1793, la Convention a ordonné la destruction systématique et l’incendie de tout le pays, récoltes comprises, en même temps que la mise à mort des rebelles. (Liberté, Egalité, Fraternité, Droits de l’Homme …)

Décret du 1er novembre 1793, sur rapport de Barère : « Toute ville qui recevra dans son sein des brigands ou qui ne les aura pas repoussés avec tous les moyens dont elle est capable, sera punie comme une ville rebelle, et en conséquence elle sera rasée. »

« Le Comité de salut public enjoint aux comités révolutionnaires, le 4 décembre 1793, de se débarrasser d’éventuels états d’âme pour n’être plus que des instruments. « L’action qui part du sein de la Convention, explique-t-il, vient aboutir à vous ; vous êtes comme les mains du corps politique dont elle est la tête et dont nous sommes les yeux ; c’est par vous que la volonté nationale frappe aussitôt qu’elle a décidé. Vous êtes les leviers qu’elle meut pour broyer les résistances. Vous êtes alors comme ces instruments redoutables et guerriers qui, placés en avant par le général, n’attendent, pour lancer la terreur et la mort, que la commutation électrique de la flamme. On comprend mieux de la sorte comment des hommes assez ordinaires ont pu, sans cruauté, commettre l’ignoble. » Alain GERARD

« Pour s’être dressés contre la Révolution, les Vendéens se sont exclus du souverain, et leur mort violente ne vient que sanctionner leur mort civile. « L’ « humanité », ajoute le Comité, consiste à sauver le peuple. Depuis quelques temps déjà, le mot fait florès. Ainsi Fouché, un citoyen que tout le monde s’accorde à trouver poli, doux et de commerce agréable, s’apprête-t-il à mitrailler les Lyonnais.

« Que la foudre éclate par humanité, s’écrie-t-il, ayons le courage de marcher sur des cadavres pour parvenir à la liberté ». Plus tard, avec ses collègues Albitte et Laporte, il souligne encore sa compassion. « Oui, nous osons l’avouer, nous faisons répandre beaucoup de sang impur, mais c’est par humanité, par devoir ». Fouché

A la même époque dans l’Ouest, un autre représentant, Laplanche, ne dit pas autre chose : « C’est par principe d’humanité, que je purge la terre de la liberté de ces monstres » (…) Pas d’hésitation : quand on ne compte pas soi-même, comment les autres pourraient-il compter ? Celui qui lui-même se sacrifie pour la Cause n’est-il pas habilité à lui sacrifier la vie d’autrui ? » Alain GERARD

« Dans une proclamation aux armées, Robespierre, Hérault, Carnot et Billaud-Varenne félicitent les soldats qui ont exterminé ces « cohortes sacrilèges ». « Cette terre coupable, ajoutent-ils, a dévoré elle-même les monstres qu’elle a produit ; le reste va tomber sous la hache populaire. » Enfin, aux troupes qui assiègent Toulon ou combattent sur les frontières, ils entendent insuffler une nouvelle ardeur, afin « que le peuple français soit vengé » et qu’avant un mois « les tyrans et les esclaves disparaissent de la terre, qu’il n’y reste plus que la justice, le bonheur et la vertu. » Alain GERARD 1999 Par principe d’humanité ... La Terreur et la Vendée

« Tous multiplient les rapport afin de se couvrir, afin que le Comité de salut public ne puisse pas ensuite leur faire porter l’entière porter l’entière responsabilité de tels actes. De sorte qu’on n’en finirait pas de citer les récits d’atrocités qui lui sont complaisamment rapportés par des représentants, lesquels par ailleurs se targuent d’œuvrer pour le bonheur de l’humanité. Ainsi le système produit-il lui-même les preuves de son ignominie, et on ne peut que s’étonner de la myopie, pour ne pas dire plus, de tant d’historiens de la Révolution, qui n’ont pas pu ignorer de tels textes, mais qui les ont délibérément passés sous silence. » Alain GERARD 1999 Par principe d’humanité… La Terreur et la Vendée

« Nos soldats se battraient avec plus de courage si l’on faisait des prisonniers, comme les Vendéens eux-mêmes le demandent, car malgré que nous fusillions tout ce qui tombe sous notre main, prisonniers, blessés, malades aux hôpitaux, ils nous ont renvoyé de nos malades que nous avions été forcés de laisser derrière nous. » Adjudant-général ROUYER Par principe d’humanité… La Terreur et la Vendée » de Alain Gérard 1999

« Prieur de la Marne, le 27 novembre, propose au comité d’achever d’enlever toutes les subsistances et de détruire le reste des habitants, afin que ceux qui d’aventure parviendraient à y revenir « ne trouvent dans ce pays que des ruines, la famine et la mort ». Alain GERARD 1999

Consignes du général Turreau qui commande les « colonnes infernales : « Tous les brigands qui seront trouvés les armes à la main seront passés au fil de la baïonnette. On agira de même avec les filles, femmes et enfants qui seront dans ce cas. Les personnes seulement suspectes ne seront pas épargnées. Tous les villages, métairies, bois, genêts et généralement tout ce qui peut être brûlé sera livré aux flammes. Je le répète, je regarde comme indispensable de brûler villes, villages et métairies ; avec leurs habitants, s’il se peut. »

Rapport du commandant de la deuxième colonne au général Turreau : « Je continue de brûler et de tuer toux ceux qui ont portés les armes contre nous. Cela va bien, nous en tuons plus de cent par jour, enfin tous ceux que nous croyons nos ennemis. »

Lettre du représentant Francastel au Comité de Salut Public : « Le fer et la flamme n’ont pas encore été assez employés dans ce maudit pays. »

Lettre du représentant Garnier au Comité de Salut Public : « On m’assure que l’armée de Brest leur a tué trois mille femmes. Elles jetaient leurs enfants dans la rivière du Pont-aux-baux, et tout le pays dans les environs est jonché de morts. Cependant on les trouve encore partout comme des nuées de sauterelles, et on serait presque tenté de croire qu’elles ressuscitent, si leurs cadavres empestiférés ne justifiaient le contraire. »

Lettre du commandant Périguaud à Turreau : « Pères, mères, enfants, tout a été détruit. »

« L’exécution de mon plan général pour la destruction entière de la Vendée ne me permet pas d’avoir égard à aucune considération particulière. » TURREAU courrier du 22 Janvier à l’administration du district de Clisson.

Ordre de Grignon à ses troupes : « Je sais qu’il peut y avoir quelques patriotes dans ce pays, mais c’est égal, nous devons tout sacrifier. »

Rapport de Duquesnoy : « J’ai brûlé et incendié toutes les maisons et égorgé tous les habitants que j’y ai trouvés. »

Rapport de Cordelier : « J’ai fait passer derrière la haie (pour exécution à coups de baïonnette) environ six cents particuliers des deux sexes. »

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MessageSujet: Re: Citations sur le Génocide Vendéen   Citations sur le Génocide Vendéen Icon_minitimeDim 5 Juin - 20:07

la suite :

« Vihiers est une petite ville, la moitié brûlée. Nous avons brûlé tous les villages en y allant depuis Doué jusqu’à Vihiers, où nous avons arrivés à minuit bien fatigués. Chacun s’est logé. Comme il y a peu, nous avons fait ribote toute la nuit. Nous avions apporté de quoi bouffer. Le vin était pour rien dans l’auberge. La cuisson de même. » Elie EYQUARD, volontaire de la Gironde, le 20 janvier 1794

« Le fer et la flamme furent successivement employés, et bientôt l’atmosphère fut couverte des nuages épais d’une fumée dévastatrice. » écrit Beaudesson, agent en chef des subsistances militaires. Pour des raisons de service, il est également souvent présent aux interrogatoires à Cholet, où siège l’état-major. Les anciens insurgés, remarque-t-il, déclarent avoir agi sous la contrainte, et beaucoup disent d’être rendus dans l’espoir du pardon. Plus d’un, d’ailleurs, comparaît « avec cet œil serein et tranquille qu’inspire l’innocence ». Quant aux femmes, pour sauver leurs maris et leurs enfants, elles prennent volontiers sur elles des fautes dont à l’évidence elles ne sont pas coupables. Qu’à cela ne tienne, après ces simulacres d’interrogatoires, sur les ordres « verbaux de l’état-major », on ordonne « de l’œil de fusiller les prévenus », les rassurant toutefois en leur faisant croire qu’il vont être conduits « à l’hôpital » ou « à l’ambulance ». Tout le pays, conclu-il, était jonché de cadavres. » Alain GERARD

Rapport des représentants Hentz et Francastel : « Vous pouvez être assurés que la Vendée est un désert et qu’elle ne contient pas 12 000 personnes vivantes. »

« Nous ferons de la France un cimetière plutôt que de ne pas la régénérer à notre façon. » CARRIER

« C’est par principe d’humanité que je purge la terre de la Liberté de ces monstres. » CARRIER

« Je fais tous mes efforts pour détruire tout ce qui attente à la liberté, mais il y a encore des hommes humains, et en révolution, c’est un défaut selon moi. » Général ROSSIGNOL in « Par principe d’humanité …. Alain Gérard 1999

« En faisant évanouir ces générations entières pour le bonheur de la patrie, écrit Turreau, rien ne pourrait faire tolérer des mesures barbares, inhumaines et scélérates, exercées sur un seul individu. Il faudrait accompagner encore de compassion et de pitié cette exécution terrible, mais nécessaire à l’affermissement de la République, et ne pas accroître le malheur de s’y trouver réduit par la souillure des remords ». En somme, Turreau n’a pas trop massacré : il n’a pas assez aimé. Il n’a pas été le digne instrument du massacre humanitaire. » Alain GERARD

« J’ai écrasé les enfants sous les pieds des chevaux, massacré des femmes qui, au moins pour celles-là, n’enfanteront plus de brigands (…). Nous ne faisons pas de prisonniers, il faudrait leur donner le pain de la liberté, et la pitié n’est pas révolutionnaire. » Général WESTERMANN au Comité de Salut Public.

« Refaisons l’addition des pertes dues à la Révolution, et à l’Empire : 400 000 morts pour les guerres jusqu’en 1800 ; un million pour les guerres napoléoniennes ; 600 000 pour les guerres intestines ; et l’échafaud pour mémoire. Voilà nos deux millions de morts. » René SEDILLOT

« Il faut étouffer les ennemis intérieurs de la République ou périr avec elle ; or, dans cette situation la première maxime de votre politique doit être qu’on conduit le peuple par la raison et les ennemis du peuple par la terreur (…) Cette terreur n’est autre chose que la justice prompte, sévère, inflexible. » ROBESPIERRE

« Ce qui constitue une république, c’est la destruction totale de tout ce qui lui est opposé. » SAINT JUST

« Il faut sauver les valeurs de la République. » Jacques CHIRAC élections présidentielles 2002

« Si mes intentions sont bien secondées, il n’existera plus dans la Vendée, sous quinze jours, ni maisons, ni subsistances, ni armes, ni habitants que ceux qui, cachés dans le fond des forêts, auront échappés aux plus scrupuleuses perquisitions. » TURREAU

« Un volontaire confessera avoir vu massacrer sept femmes, dont l’une fut transpercée du même coup que le nourrisson qu’elle tenait dans ses bras. Cette action, insiste-t-il fut applaudie par son commandant. Entre Aizenay et Venansault, le gendarme Charrier a pour sa part compté au moins cent femmes et enfants, « massacrés et coupés en morceaux », et parmi eux, « un enfant qui palpitait encore près de sa mère ». En réalité cependant, la troupe ne fait qu’obéir aux ordres. » Alain GERARD

« Il n’y a pas 4 000 âme à sa suite (de Charette, embarrassé par ceux qui cherchent protection auprès de lui), comptant femmes, enfant, vieillards, car tout s’en mêle et je tue tout. » DUTRUY au Comité de salut public

« On balaye avec le canon le sol de la Vendée, on le purifie avec le feu ; on trie sa population, on épure ses principes, on élabore l’esprit public. (…) La rébellion n’a plus aucune consistance, et plus de 150 000 personnes ont déjà été détruites. Cependant les habitants restants, au nombre de 15 à 25 000, sont devenus enragés, et ce sont tout particulièrement les femmes et les enfants qui exercent des cruautés inouïes sur nos volontaires. La guerre de Vendée ne sera complètement terminée que quand il n’y aura plus un habitant dans la Vendée » représentants Hentz et Garrau

« Les femmes, les enfants, les vieillards, les individus entraînés par la violence ne méritent sans doute par le même sort que les monstres qui ont ourdi la révolte, mais il s’agit là d’une indulgence absurde et meurtrière. » CARNOT

« La race d’hommes qui habite la Vendée est mauvaise ; elle est composée ou de fanatiques, qui sont le peuple, ou de fédéralistes, qui sont les messieurs. Ce qui prouve que la race est mauvaise ; c’est qu’il y a si peu de bons qu’ils n’ont pas contenu les rebelles. » Représentants Hentz et Francastel

« La Monarchie ne visait au pire, qu’à interdire certaines façons de penser, attitude déplorablement autoritaire, on en convient. La Révolution, elle, s’efforça d’imposer certaines façons de penser : les siennes, ce qui est une attitude totalitaire. Elle était seule à détenir la vérité : elle avait donc tous les droits. Il faut ici lui rendre hommage pour avoir pratiqué une cohérence absolue. Puisqu’elle était dans le vrai, elle devait, elle se devait, elle devait à la France de lui imposer ce vrai et elle allait prendre tous les moyens nécessaires pour le faire, entre autres truquer l’Histoire, ce qui est particulièrement patent dans le traitement infligé à la Vendée. Ce trucage, on ne devait s’en apercevoir que deux siècles plus tard à la faveur du bicentenaire, notamment grâce aux travaux de Pierre Chaunu, de Xavier Martin, de Reynald Sécher, de Jean de Viguerie, qui se sont attachés, chacun à sa façon, à dénoncer le « génocide franco-français » de la Vendée qui a coûté plus d’un demi-million de vies à la France et que pendant deux cents ans les historiens ont réussi à escamoter. » VLADIMIR VOLKOFF

« Cette guerre de brigands, de paysans, sur laquelle on a jeté tant de ridicule, que l’on dédaignait, que l’on affectait de regarder comme si méprisable, m’a toujours paru pour la République comme la plus grande partie, et il me semble maintenant qu’avec nos autres ennemis nous ne ferons que peloter » Général BEAUPUY

« Mes opérations militaires vont à grands pas ; tous les jours des arrestations, la guillotine en permanence, des scélérats suppliciés, des accaparements découverts, voilà quel en est le résultat continuel. » CARRIER

« C’était une battue générale pour exterminer, en s’avançant, toute la population, incendiant en même temps, bourgs, villages, châteaux, sans épargner les plus misérables masures. Une fumée noire et épaisse s’élevait dans l’air, qui devenait rouge et embrasé à mesure que la destruction s’étendant dans la campagne ; cette fumée, s’unissant aux nuages, formait comme une barrière qui interceptait la vue du ciel ; il semblait que la terre en était séparée par le crime. Ce système de massacre et d’incendie général, commença par glacer tout le monde d’épouvante et de terreur ; on ne peut exprimer ce que chacun ressentait … à force de penser, on ne pensait plus. » Madame de la BOUERE

« Vous avez dans les lois, tout ce qu’il faut pour exterminer légalement nos ennemis ». ROBESPIERRE

« Il n’y a plus que deux partis en France, le peuple et ses ennemis. Il faut exterminer tous ces êtres vils et scélérats, qui conspirent éternellement contre les droits de l’homme et contre le bonheur de tous les peuples. » ROBESPIERRE

« Cette piste qui s’ouvre devant nous est notamment susceptible de rendre compte de l’extermination des vendéens, après leur défaite. Dans une guerre classique, les objectifs sont politiques et militaires, et à relativement court terme la défaite de l’un arrête le bras de l’autre. Mais lorsque l’idéologie est au pouvoir, la victoire ne constitue pas une fin, mais un moyen, celui de supprimer la preuve du mensonge de l’idéologie. Il n’y a plus face à face que des bourreaux et des victimes. Et quand celles-ci ont péri, les tueurs n’arrêtent pas pour autant leur besogne. Témoins les uns les autres de leur construction mensongère, ils se suspectent et cherchent réciproquement leur élimination. Et au bout du compte, il ne reste plus qu’un système, un jour ou l’autre forcé de s’arrêter faute de chair humaine… Pour pouvoir, en toute bonne conscience, massacrer le peuple réel, il faut être bardé de la certitude d’aimer le Peuple, d’œuvrer pour le bonheur futur d’un peuple fictif. L’idéologie permet la Terreur. Et en retour la Terreur protège l’idéologie contre les démentis du réel » Alain GERARD

« Le 27 janvier, Lachenay fait fusiller indistinctement, dans l’église de La Meilleraie, hommes et femmes, patriotes et rebelles. Huit jours plus tard, même opération à l’encontre de 27 personnes. Le 28, Caffin écrit à Turreau qu’il vient de faire fusiller 14 femmes. » Alain GERARD

« On viola les femmes et même trente passèrent sur une ; soixante ans, un œil poché et d’autres désagréments n’en exemptèrent pas une autre ». A Pouzauges, Grignon et l’état-major vont prendre le café au château avec de jolies prisonnières, puis quatre d’entre elles, violées, sont fusillées. « On incendia, conclut notre témoin, forcé d’accompagner la colonne, on pilla depuis La Flocellière jusqu’aux herbiers. Dans l’espace d’une lieue, on suivait la colonne autant à la trace des cadavres qu’elle avait faits, qu’à la lueur des feux qu’elle avait allumés. » Alain GERARD

« Il faut que la Vendée soit anéantie parce qu’elle a osé douter des bienfaits de la Liberté » Décembre 1793 – lettre des représentants en mission au général Haxo

« C’est par principe d’humanité que je purge la terre de la Liberté de ces monstres » CARRIER

« Ecrasez totalement cette horrible Vendée » DEMBARRIERE

« Il faut exterminer tous les hommes qui ont pris les armes et frapper avec eux leurs pères, leurs femmes, leurs sœurs et leurs enfants » TURREAU

« Il n’y a que des brigands dans la Vendée, je veux tous les exterminer, et aujourd’hui, j’ai fait fusiller plusieurs municipaux en écharpe. » GRIGNON

« Les femmes, raconte Barrion, étaient violées, pillées, mutilées » par ceux-là même auxquels elles avaient préparé leur souper. »

« Ces enfants ont sucé un mauvais lait ; le sang qui coule dans leur veines est de toute impureté. » BACHELIER

« Je vois une multitude incalculable d’enfants, témoigne Marie Ervin, une marchande qui est venue pour en recueillir ; dans une salle, il y en avait plus de 300 qui n’attendaient que le moment d’expirer ». Incommodée par « les exhalaisons fétides », elle reste prudemment à l’entrée d’où elle tente de les attirer, leur disant qu’elle leur veut du bien. « Il n’en vient que six ; ils pouvaient à peine se remuer. Peu de temps après, ajoute-t-elle, je retourne à l’Entrepôt ; il n’y avaient plus d’enfants ; ils avaient été noyés. »

« Dumais, le gardien de l’entrepôt, est tout aussi formel. « tous les enfants de l’entrepôt ont été enlevés, ainsi que les femmes, dont une douzaine n’ont point paru devant nous, écrit-il le 3 février à la commission militaire ; tous ces individus ont été conduits dans un bateau. » Alors, combien ? Le médecin Georges Thomas, qui n’a rien d’un rêveur, parle de 400 à 500 enfants de moins de quinze ans. Pour trancher, il faudrait disposer du registre, et celui-ci n’a, et pour cause, évidemment jamais existé. » Alain GERARD

« Le comité a pris des mesures qui tendent à exterminer cette race rebelle des vendéens… C’est à Mortagne, à Cholet, à Chemillé, que la médecine politique doit employer les mêmes moyens et les mêmes remèdes. » BARERE

« J’ai vu les volontaires conformément aux ordres à eux donnés, se jeter les enfants de mains en mains, les faire voler de baïonnette en baïonnette, incendier les maisons, et brûler des enfants de quatorze ans. » Médecin Georges THOMAS Le 1er décembre 1793

« Aussitôt que la nouvelle de la prise de Noirmoutier me sera parvenue, j’enverrai un ordre impératif aux généraux Dutruy et Haxo de mettre à mort dans tous les pays insurgés tous les individus de tout sexe qui s’y trouveront indistinctement, et d’achever de tout incendier ; car il est bon que vous sachiez que ce sont les femmes avec les prêtres qui ont fomenté et soutenu la guerre de la Vendée, que ce sont elles qui ont fait fusiller nos malheureux prisonniers, qui en ont égorgé beaucoup, qui combattent avec les brigands et qui tuent impitoyablement nos volontaires, quand elles en rencontrent quelques-uns détachés dans les villages. C’est une engeance proscrite, ainsi que tous les paysans, car il n’en sera pas un seul qui n’ait porté les armes contre la République, dont il faut absolument et totalement purger son sol. » CARRIER

« Un département dont tous les habitants doivent être fusillés n’a pas besoin de subsistances. » CARRIER

« Il entre dans mes projets, écrit Carrier, et ce sont les ordres de la Convention nationale, d’enlever toutes les subsistances, les denrées, les fourrages, tout, en un mot de ce maudit pays ; de livrer aux flammes tous les bâtiments, d’en exterminer tous les habitants, car je vais incessamment t’en faire passer l’ordre. » Ainsi donc, la rhétorique maximaliste a-t-elle fini par englober tous les habitants de la Vendée, les patriotes comme les rebelles, dans une commune exécration, et par les vouer indistinctement à l’extermination. Alain GERARD 1999 in Par principe d’humanité …

« Pour moi, bien pénétré des devoirs que m’imposent la véritable justice et le bonheur du peuple, je remplirai ma mission toujours avec la même inflexibilité. La Vendée sera dépeuplée, mais la République sera vengée et tranquille. » CARRIER


« L’infâme Vendée est la proie des flammes et devient un monument durable à la toute-puissance nationale. » FRANCASTEL

« Vous qui avez porté le nom d’armée infernale, je vous conjure, au nom de la Loi, de mettre le feu partout et de n’épargner personne, ni femmes ni enfants, de tout fusiller, de tout incendier.(…) Il faut tout exterminer, tout incendier ; des soldats vraiment républicains ne doivent jamais se laisser émouvoir par une fausse pitié, rien de plus beau que de savoir sacrifier tous sentiments humains à la vengeance nationale. » CARRIER


« Sûr de son impunité, Pinard continue donc de sévir, le 7 Janvier à la tête d’un détachement de Noirs américains (sic). (…) Le 18 février, sept brigandes de dix-huit à vingt-deux ans, « belles comme des amours », témoigne le miroitier Cormeray, sont capturées par la bande. Vers minuit, les volontaires, alertés par des cris, font irruption dans une écurie, où ils découvrent cinq noirs occuper à violer leurs prisonnières. « Ce sont nos esclaves, nous les avons gagnées à la sueur de notre front », expliquent-ils aux intrus qui, sous la menace, doivent se retirer. Quant à Pinard, il force la sienne à confirmer qu’elle est là de son plein gré. Trois jours durant, rapporte Cormeray, « il les prostitua à 600 hommes de force armée qui étaient en garnison à Vue. Dans un jour, il passa sur le corps d’une fille plus de 100 hommes ; elle ne pouvait plus marcher et devint imbécile, et les autres de même. Et quelques jours après, pour mettre le comble à leurs forfaits, ils les firent fusiller. (…)

En regard de ces horreurs, on peut placer celles commises par un certain Jean Dhéron, un tailleur devenu inspecteur des vivres militaires. Après la bataille de Clisson, témoigne la poissonnière Jeanne Lallier, il se présente à la société populaire, l’oreille d’un Vendée attachée à son chapeau, « les mains pleines de parties génitales qu’il avait eu la cruauté d’arracher aux brigands en les massacrant », terribles trophées dont il s’amuse à importuner les femmes. » » Alain GERARD 1999 in Par principe d’humanité …

« Il nous faut des hommes révolutionnaires qu’une fausse pitié n’amollit pas. Indulgence, oubli du passé, compassion, sensibilité, tous ces beaux noms ne recouvrent que faiblesse, modérantisme et perfidie. (…) Je compte sur vous. Je connais vos principes, vote inflexibilité républicaine, votre intention immuable de purger, de saigner jusqu’au blanc la génération vendéenne. » FRANCASTEL

« Tous les brigands sur la rive droite de la Loire sont enfin exterminés (…). Nous en avons fait une boucherie telle qu’on n’en entendra plus parler. » CARRIER

« Au cours d’un dîner sur les Champs-Élysées, Carrier livre ce qui paraît constituer l’état de ses réflexions. Le gouvernement, explique-t-il à ses interlocuteurs, a fait le compte de la population nationale, et a jugé qu’il était impossible de nourrir tant de monde. Ainsi le représentant reprend-il, à frais nouveaux, l’antique hantise du pacte de famine, récurrente sous l’Ancien Régime. Et du même coup tout ce qu’il a fait d’innommable, d’impensable à Nantes trouve là une justification rationnelle. Il fallait donc, poursuit-il, faire passer la population de la France de 1 000 habitants par lieue carrée à 700. (…) C’est là qu’il en vient au fond de sa pensée, que tout ce délire ne sert qu’à justifier. Les riches, assure-t-il, n’aimeront jamais les sans-culottes, et il faut donc « niveler la population » ; Voilà le maître mot, qui est la condition même de l’établissement d’une République parfaitement égalitaire, parfaitement démocratique, c'est-à-dire totalitaire, qu’il appelle de ses vœux. En vue de cet avènement, il convient de généraliser ce qu’il a commencé à Nantes, autrement dit, poursuit-il, de trier les hommes et d’en « retrancher une certaine portion : les nobles, les magistrats, les prêtres, les agents de change, les négociants, les ennemis présumés les plus prononcés du peuple. » Propos de visionnaire, qu’il conclut par une prophétie d’une merveilleuse lucidité. « Cependant, confesse-t-il, je crois que nous serons tous guillotinés les uns après les autres. » ainsi, à l’en croire, la démocratie pure conduit au néant. » Alain GERARD

« Désormais, la commission ne s’embarrasse même plus de l’aide du comité révolutionnaire, elle se fait apporter les registres d’écrou et statue séance tenante. Au milieu du mois, presque pas de jugements, seulement des tueries massives, aux Ponts-de-Cé, d’environ 1 500 personnes, et Francastel donne l’ordre de ne pas établir de procès-verbal. Puis la légalité révolutionnaire reprend du service. Le 23 décembre, 73 captifs sont immolés, le lendemain 75. Le 26, on tente de vider les prisons : 203 fusillés. Au total, cette commission compte à son palmarès 1 169 victimes, dont 36 femmes. Auxquelles il faut évidemment ajouter les exécutions sommaires, qui reprennent les 1er, 2 et 8 février 1794, à l’encontre de 293 hommes et 465 femmes. (…) Le Tribunal révolutionnaire de Nantes et les commissions militaires ont, de la légalité, conservé au moins les apparences, couchant sur leurs registres l’interminable liste de leurs victimes avant de les livrer aux fusillades. Et ces données en elles-mêmes sont fort instructives. De mars 1793 à décembre 1794, 4 333 personnes seraient ainsi passées entre leurs mains, et les organes officiels de la Terreur nantaise en auraient immolé 2 763, soit deux sur trois. (…) La commission Bignon, outre ses exploits à Savenay, prononce 2759 jugements qui épargnent à peine une personne sur vingt. (…) Du 29 décembre au 8 février, en onze séances, elle fait exécuter 1 580 prisonniers, soit une moyenne de 144 par jour, avec une pointe à 289. (…) L’exécution, les 18 et 19 janvier, de 106 femmes, la plupart âgées de quinze à dix-huit ans, et dont les corps dévêtus ne sont, trois jours après, toujours pas enterrés

Que peut-on en déduire ? Conformément aux vœux clairement exprimés par les représentants, ils s’agit moins de juger les hommes que d’effacer une engeance que la rhétorique exterminatrice a depuis longtemps déjà soustraite à l’humanité rédimable. Mais qu’on ne croie pas pour autant à une tuerie méticuleusement programmée par ceux qu’on hésite à appeler des responsables politiques. Alors qu’une seule institution aurait pu suffire, voilà en effet que prolifèrent les organes de mort. »
Alain GERARD 1999 in Par principe d’humanité



« Saint-Just fait en effet le constat que la France manque de matières premières pour habiller les soldats et les officiers. Il a donc l’idée de prendre la matière première là où elle est. On va ainsi monter en Vendée des ateliers militaires de tanneries de peaux humaines. Il y en a une qui a sévi aux Ponts-de-Cé et qui a été parfaitement décrite par des contemporains dans un rapport que j’ai retrouvé. Je peux donc vous dire comment on dépiautait les vendéens, comment on les scalpait, comment on coupait les sexes des hommes pour les arborer comme médailles afin de montrer le nombre de gens que l’on avait tués dans la journée. Ce sont de véritables litanies de l’horreur. » Reynald SECHER

« L’idée d’exterminer la Vendée revient, sans aucun doute, à Barère. Il l’a énoncée synthétiquement dans un mot lancé au hasard d’un discours au mois d’avril 1793 : « Exterminons les Vendéens »

La Convention vote trois Lois.

La première, qui date du 1er août 1793 est la loi d’anéantissement : elle prévoit la destruction systématique de l’habitat, des bois, des forêts, des entreprises vendéennes.

La deuxième Loi, du premier octobre 1793, décide l’extermination des « brigands vendéens » (…) de toute la population résidant en Vendée militaire, bleus et blancs confondus, y compris les femmes « sillons reproducteurs » et les enfants, « futurs brigands » qui, s’ils survivaient, pourraient être animés du « juste désir de revanche ».

La troisième Loi décide de débaptiser solennellement la Vendée pour l’appeler département Vengé.

Le problème est que les vendéens sont de tellement mauvais révolutionnaires qu’ils refusent de se laisser tuer, et pire, qu’ils se défendent ! De plus, on n’a pas les moyens de la solution définitive, finale. Alors, on va recourir à différends moyens.

La première phase est la phase chimique. On décide d’abord de gazer la population vendéenne (…) Mais l’expérience est décevante : « Ni les moutons sur lesquels l’expérience a été faite, ni les conventionnels présentes – note le rapport – n’ont été incommodés » !

Devant ces échecs, une deuxième idée, émise par le général Santerre, celui qui a fait battre les tambours lors de l’exécution de Louis XVI : il s’agirait de miner systématiquement le territoire vendéen. Mais le grand problème est que l’on n’a pas réussi à créer la mine sélective, et les mines explosent aussi bien sous les soldats bleus que sous les vendéens. On arrête donc l’expérience.

La troisième idée est due à Carrier : c’est l’empoisonnement de l’eau, du pain et de l’alcool avec de l’arsenic. Y a-t-il eu un début d’exécution ? Je l’ignore. Mais Savin, lieutenant de Charrette, saisira un certain nombre de fourgons bourrés d’arsenic et se posera la question de leur utilité.

Les méthodes scientifiques et techniques ayant échoué, les troupes chargées de l’extermination se résignent à utiliser les moyens empiriques, artisanaux. Elles en retiennent cinq : la guillotine, moyen mécanique ; les sabrades : on met les vendéens en file indienne et on les tue à coup de sabres et de baïonnettes ; l’éclatement des crânes à coups de crosses ; les fusillades ; les noyades (spécialité de Carrier à Nantes)

Mais tout ceci est très coûteux. (…) Bien sûr, on s’indemnise en arrachant les dents, en coupant les cheveux, en vendant les vêtements mais c’est insuffisant par rapport au coût général des exécutions.

Trouver un plan d’extermination efficace, rapide et peu coûteux sera la mission de Turreau, général en chef des armées de l’ouest. On lui demande de rédiger un plan général d’extermination. Turreau, qui est un bon militaire, ne se pose aucune question, rédige son plan et l’envoie en double exemplaire aux autorités politiques et aux autorités militaires. Nous en avons l’original.

Ce plan est tout à fait simple et se fonde sur trois structures :

Première structure, les colonnes infernales. Il s’agit de sillonner la Vendée militaire avec des colonnes et de tuer, de détruire tout, systématiquement.

Les conventionnels avaient voté une loi qui exigeait que chaque général, de manière quotidienne, envoie un double rapport au pouvoir politique et au pouvoir militaire. On a détruit les rapports politiques mais on a oublié de détruire les rapports militaires : on les a déposés aux archives militaires, c'est-à-dire au fort de Vincennes, où ils sont encore à l’heure actuelle pour leur majeure partie.

Deuxième structure, la flottille sur la Loire. (…) Elle va être employée à l’extermination de la population riveraine du fleuve. Nous avons également retrouvé les rapports des commandants de bateaux.

Troisième structure, la commission de subsistance, dont la finalité est de piller systématiquement la Vendée. Ce sera un moyen de secourir Paris affamé et aussi de remplir les poches de certains conventionnels parisiens !

En termes de bilan, on peut estimer que sur une population de 815 000 habitants, un minimum de 117 000 personnes a disparu. Un habitant sur sept. Et peut-être beaucoup plus. Mais c’est un chiffre en dessous duquel on ne peut aller. On a pu aussi vérifier que l’idée qui avait été avancée par les Conventionnels d’exterminer de préférence les femmes, « sillons reproducteurs », et les enfants « futurs brigands », avait été réalisée. En effet, on a fait des sondages à La Chapelle Basse mer, à la Remaudière, aux Lucs-sur-Boulogne. Ils vont tous dans le même sens : 60,70, 80 % des tués sont des femmes et des enfants. » » Reynald SECHER

« La Vendée, Babeuf l’explique très bien, n’était qu’un laboratoire : on vient de découvrir un document qui avait prévu l’extermination de la Bretagne et des Bretons à partir de mai 1794. » Vladimir VOLKOFF

« Les réformateurs de Paris apparaissaient aux paysans de l’ouest comme les destructeurs de tout un ordre traditionnel, sans lequel ils ne pouvaient concevoir même leur vie quotidienne. Et si nous voulons bien nous souvenir qu’au cours de l’Ancien Régime le patriotisme, pour les français, avait été plus vécu que défini, si nous voulons nous souvenir que ce patriotisme était formé essentiellement de l’obéissance fidèle à des traditions, au lieu de s’exprimer dans un concept abstrait, il nous faut bien conclure que le sursaut des Vendéens était, à son origine, la révolte du patriotisme instinctif, du patriotisme réaliste, contre l’hypocrite construction théoricienne du gouvernement parisien. » Marie-Madeleine MARTIN

« De fait, les gouvernements ne montrent pas tous ni beaucoup de hâte ni d’application à réduire à néant les legs des temps de tyrannie. Danton, champion de l’audace en chambre, occupe toujours la place de l’Odéon et la ville de Versailles qui n’a pas gardé une seule effigie d’un roi de France dressé en un lieu public, honore le général Hoche par une statue joliment située face à l’église Notre-Dame, entouré de beaux parterres de fleurs. Les édiles de l’an 1832, initiateurs responsables de cette complaisance pour l’enfant du pays, l’ont immortalisé par une suite d’inscriptions qui, sur les quatre côtés du socle disent ce que la patrie a perdu de voir mourir si jeune, à l’âge de vingt six ans, ce pacificateur de la Vendée. On y lit que « s’il eu vécu, sa gloire toujours croissante n’eût jamais rien coûté à la liberté de sa patrie » et que « héros citoyen, son nom est pur autant qu’immortel ». L’an 1868, pour le centenaire de sa naissance, la municipalité fit instaurer, en l’honneur de son glorieux fils, une fête annuelle pour célébrer son souvenir. Si bien que la fête de Versailles, qui se dit, pour attirer les touristes, « ville royale », fait commémorer le génocide des pauvres croquants partisans du roi. « Pacificateur de la Vendée ! ». La place manquait sans doute pour montrer Hoche allant, aux ordres de la Convention, pacifier d’autres villes et provinces : terres ravagées, églises brûlées, femmes et enfants massacrés. » Jacques HEERS

« Il n’y aurait de moyen de ramener le calme dans ce pays qu’en en faisant sortir tout ce qui n’était pas coupable et acharné, en en exterminant le reste et en le repeuplant le plus tôt possible de républicains. (…) La guerre ne sera complètement terminée que quand il n’y aura plus un habitant dans la Vendée.» HENTZ et FRANCASTEL, commissaires de la République

« Il ne faut point faire de prisonniers. Dès qu’on trouve des hommes les armes à la main ou en attroupements de guerre, quoique sans arme, il faut les fusiller sans déplacer. » LEQUINO

« Les patriotes manquent de pain, il et juste que ces scélérats périssent et ne mangent pas le pain des patriotes. Les détenus sont des scélérats qui ont voulu détruire la République : il faut qu’ils périssent. » ROBIN, bourreau

« Mon intention est de tout incendier. (…) ce qui reste de rebelles ainsi cernés, je ne crois pas qu’il puisse en réchapper, c’est du moins le plus sûr moyen de parvenir à leur parfait anéantissement (…) si mes intentions sont bien secondées, il n’existera plus dans la Vendée sous quinze jours ni maisons, ni armes, ni subsistances, ni habitants que ceux qui, cachés dans le fond de la forêt, auront échappé aux plus scrupuleuses perquisitions. » TURREAU

« Je ne vous donnerai pas le détail des horreurs gratuites commises dans la Vendée, mais je ne ferai que vous rappeler les faits généraux. Douze colonnes s’avancent le fer et la flamme à la main dans un pays où les rebelles ont mis bas les armes. On pille, on brûle, on viole, on assassine ; des vieillards sont trouvés reposant dans leur maison, on met le feu à leurs lits, on les brûle tout vivants. Des cultivateurs paisibles sont rencontrés, on les saisit, et avant de les massacrer, on creuse leur fosse sous leurs yeux ; leurs femmes, leurs filles sont en proie aux outrages du soldat ; cinquante, cent monstres assouvissent tour à tour leur infâme brutalité ; ils les massacrent après les avoir violées ; des enfants à la mamelle sont égorgés ; ils se les jettent l’un à l’autre sur les pointes de leurs baïonnettes. Des habitants hospitaliers les accueillent, leur présentent des rafraîchissements, ils les acceptent et fusillent ensuite ces malheureux l’un après l’autre.

Ils fusillent les municipalités entières, des municipalités patriotes, des municipalités revêtues de l’écharpe de la liberté. Enfin, ils brûlent les chaumières des cultivateurs, il brûlent, même dans un temps où nos armées et Paris manquent de subsistances, ils brûlent les graines et les bestiaux. De quel nom qualifier ces armées de brigandages et de crimes ? Et quels sont les ennemis barbares de la patrie qui ont pu en concevoir le plan ? (…) Non, ce n’est plus par la méchanceté humaine qu’il
faut expliquer ce brigandage et cet assassinat perpétuel ; c’est plutôt une frénésie nouvelle qui passe les forces ordinaires du crime. Ah ! Il est des gens nés comme le tigre avec la soif du sang qui s’y désaltèrent parce que c’est le besoin de leur instinct et qui sourient à l’aspect d’un homme comme à la vue d’une proie. » Avocat TRONSON-DUCOUDRAY

« Il y a un an que je crie contre toutes les horreurs desquelles j’ai été le malheureux témoin. (…) Je te déclare qu’il n‘existe pas un officier général dans la Vendée qui puisse donner des éclaircissements plus sincères et plus détaillés que moi. (…) Je dirai et je prouverai quand on le voudra que j’ai vu massacrer des vieillards dans leurs lits, égorger des enfants sur le sein de leurs mères, guillotiner des femmes enceintes et une le lendemain de ses couches (à Laval), que j’ai vu brûler des magasins immenses de grains et de denrées de toute espèce, par quel ordre, à quelle heure et dans quel lieu. (…) Je prouverai qu’on ne s’est pas contenté de noyer à Nantes, mais que ce genre de supplice avait lieu à trente lieues en remontant la Loire. Les atrocités qui se sont commises sous mes yeux ont tellement affecté mon cœur que je ne regretterai jamais la vie.

Je démontrerai invinciblement que beaucoup de gens qui sont actuellement des philanthropes étaient alors de grands scélérats. (…) je parlerai en face aux cannibales et je te somme au nom du Salut Public de faire part de ma lettre à la Convention. » Général DANICAN

« CHAUX accuse le comité révolutionnaire, dont il a été un des membres, d’avoir fait noyer ou fusiller quatre cents à cinq cents enfants dont les plus âgés n’avaient peut-être pas quatorze ans. : « J’avais engagé plusieurs de mes amis à élever chez eux plusieurs de ces petits innocents et le lendemain, allant à l’Entrepôt pur les prendre, ces malheureux n’existaient plus. Ils avaient tous été noyés (…) ayant reçu l’ordre de la commission militaire d’aller constater la grossesse d’un grand nombre de femmes détenues à l’Entrepôt, je trouvai une grande quantité de cadavres épars ça et là ; je vis des enfants palpitants noyés dans des baquets pleins d ‘excréments humains (…) Je constate la grossesse de trente d’entre ces femmes ; plusieurs étaient grosses de sept à huit mois. Quelques jours après, je reviens voir ces femmes que leur état devait sauver, ces malheureuses avaient été noyées… »

« Vous voyez ces femmes, ces mères malheureuses précipitées dans les flots avec leurs enfants. L’enfance, l’aimable enfance, dont le bonheur est de ne trouver que des amis parmi les êtres sensibles, de n’inspirer que les plus doux intérêts, d’attendrir par un seul de ses regards, devient l’objet de la plus impitoyable rage. Un crime, que les fureurs de la guerre rendent à peine croyable, est commis de sang froid dans Nantes armée pour la patrie. Des enfants de dix, de cinq, de deux ans, des enfants à la mamelle sont massacrés ou noyés. Je vois ces infortunés tendant vers leurs bourreaux leurs bras innocents, leur souriant sur le sein qui les porte et dont un bras féroce les arrache. Je les vois se débattre aux cris de leurs mères qui les appellent encore. J’entends ces malheureuses s’écrier, l’une : « Laissez-moi mon fils, barbares ! Je mourrai avec lui », et les monstres précipitent et l’enfant et la mère ; l’autre recommander le sien aux citoyens sensibles qui l’adoptent et leur dire : « Mon enfant et entre vos mains, je meurs contente. » Je vois le fleuve rapporter sur ses bords une femme tenant encore son enfant mort sur son sein, une fille les bras entrelacés autour de sa mère. Quelles images ! (…)

Je passe sur la place où est l’instrument du supplice. Je vois un jeune enfant de treize ans sur l’échafaud ; il dit à l’exécuteur ce mot déchirant : « Me feras-tu bien du mal ? » il est lié sur la planche fatale dont les proportions indiquent à ces barbares que la justice n’y attache par des enfants. Son corps atteint à peine la ligne qui répond à la direction du couteau. Le coup tombe… Je vous épargne le reste de cet affreux tableau.

Ailleurs, ce sont moins des supplices injustes que des scènes de carnage ; ce sont des hommes, des femmes ou des enfants que l’on fusille ou que l’on déchire à coups de sabres et de baïonnettes. Ce sont des prisonniers qui se sont rendus volontairement, qui sont venus offrir de ramener neuf ou dix mille des leurs si on voulait leur pardonner et qui offraient en même temps de rester pour otages ; ce sont des rebelles, ou plutôt des malheureux que l’on qualifie ainsi sans avoir constaté l’identité des individus, et ce sont encore des enfants !car ces infortunés sont partout voués à la mort. » TRONSON-DUCOUDRAY

« La postérité ne croira jamais que des hommes qui avaient sans cesse à la bouche les saints noms de liberté, d’égalité, de fraternité aient pu se livrer contre leurs frères à des atrocités semblables. » Citoyen BENABEN dans un rapport au commissaire du Maine-et-Loire, publié en 1795

« Il est impossible que la République puisse se maintenir si la Vendée n’est pas entièrement réduite sous le joug. Nous ne pourrons nous-mêmes croire à notre sûreté que lorsque les brigands qui infestent l’ouest depuis deux années auront été mis dans l’impuissance de nous nuire et contrarier nos projets, c'est-à-dire lorsqu’ils auront été exterminés. C’est déjà un sacrifice trop honteux d’avoir été réduits à traiter de la paix avec des rebelles ou plutôt avec des scélérats dont la très grande majorité a mérité l’échafaud. Sois convaincu qu’ils nous détruiront si nous ne les détruisons pas. (…) Il faut, s’il est nécessaire, employer le fer et le feu, mais en rendant les Vendéens coupables aux yeux de la nation du mal que nous leur ferons. » Courrier signé de sept conventionnels (Tallien, Treillard, Sieyès, Doulcet, Rabaut, Marec, Cambacérès) expédié au représentant du peuple Guezno

« La Vendée est exténuée, sa population étonnamment réduite, le fer et la flamme ayant laissé de terribles signes de dévastation. » BERNADOTTE


« D’abord les noyades se faisaient de nuit mais le comité révolutionnaire ne tarda pas à se familiariser avec le crime ; il n’en devint que plus cruel et dès ce moment, les noyades se firent en plein jour. D’abord les individus étaient noyés avec leurs vêtements ; mais ensuite, le comité conduit par la cupidité autant que par le raffinement de la cruauté, dépouillait de leurs vêtements ceux qu’il voulait immoler aux différentes passions qui l’animaient. Il faut aussi vous parler du « mariage républicain » qui consistait à attacher, tout nus, sous les aisselles, un jeune homme à une jeune femme, et à les précipiter ainsi dans les eaux. » Guillaumme-François LAHENNEC, témoin au procès de Carrier.

« Carrier se vante devant l’inspecteur de l’armée, Martin Naudelle « d’y avoir fait passer deux mille huit cents brigands » dans ce qu’il appelle « la déportation verticale dans la baignoire nationale », « le grand verre des calotins » ou « le baptême patriotique ». En fait ce sont 4 800 personnes recensées que la Loi, « ce torrent révolutionnaire », engloutit au cour du seul automne 1793. » Reynald SECHER

« Extermine les brigands jusqu’au dernier, voilà ton devoir. » Adresse du 8 février 1794 du Comité de Salut Public à Turreau par l’intermédiaire de Carnot.

« Tuez les brigands au lieu de brûler les fermes, faite punir les fuyards et les lâches et écrasez totalement cette horrible Vendée… Combine avec le général Turreau les moyens les plus assurés de tout exterminer dans cette race de brigands… » Adresse du Comité de Salut Public au représentant Dembarrère.

« Camarades, nous entrons dans le pays insurgé. Je vous donne l’ordre de livrer aux flammes tout ce qui sera susceptible d’être brûlé et de passer au fil de la baïonnette tout ce que vous rencontrerez d’habitants sur votre passage. Je sais qu’il peut y avoir quelques patriotes dans ce pays ; c’est égal, nous devons tout sacrifier. » Harangue du général Grignon à ses soldats le 17 janvier 1794

« J’avais ordonné de passer au fil de la baïonnette tous les scélérats qu’on aurait pu rencontrer et de brûler les métairies et les hameaux qui avoisinent Jallais ; mes ordres ont été ponctuellement exécutés et, dans ce moment, quarante métairies éclairent la campagne … » JALLAIS le 27 janvier 1794

« Je te préviens que tout le village d’Yzernay a été incendié hier sans y avoir trouvé ni homme ni femme. Il restait quatre moulins à vent que j’envoie incendier ce matin, n’en voulant pas laisser un seul. J’ai fait brûler ce matin toutes les maisons qui restaient à Maulévrier, sans en excepter une seule, si ce n’est l’église où il y a encore beaucoup d’effets qu’il serait à propos d’envoyer chercher de suite.. Le bourg de Toutlemonde a été incendié avant-hier … » CAFFIN

« Je te préviens que j’irai demain matin, avec ma colonne, brûler ce bourg (la Gaubretière), tuer tout ce que j’y rencontrerai sans considération, comme le repaire de tous les brigands. Tout y passera pas le fer et par le feu… » CAFFIN le 3 février 1794

« Carrier conjure Cordellier, « au nom de la loi, de mettre le feu partout et de n’épargner personne, ni femmes ni enfants, de tout fusiller. »

« Si la population qui reste n’était que de trente à quarante mille âmes, le plus court sans doute serait de tout égorger, ainsi que je le croyais d’abord ; mais cette population est immense : elle s’élève encore à 400 000 hommes ; et le pays vallonné et boisé, rend cette extermination extrêmement difficile. » LEQUINIO

« Ces terres sont bonnes et peuvent facilement se passer de fumier, vu la quantité de brigands qui les engraisse. » FELIX, Président de la commission militaire d’Angers

« L’esprit de l’armée est corrompu par le pillage, et le cœur du soldat abruti par le meurtre et le carnage. » BO et INGRAND

« … le spectacle du carnage et de la dévastation, partout le silence de l’horreur. (…) Quand cela sera fini, il n’y aura plus de monde dans la Vendée, mais soyez sûrs qu’il y a vingt mille hommes à
égorger dans ce malheureux pays ; alors, nous trouverons ici force bestiaux et blés. » » Représentants Hentz, Garrau, Prieur et Francastel au Comité de salut public

« Mes Colonnes ont déjà fait des merveilles ; pas un rebelle n’a échappé à leurs recherches… Si mes intentions sont bien secondées, il n’existera plus dans la Vendée, sous quinze jours, ni maisons, ni subsistances, ni armes, ni habitants. Il faut que tout ce qui existe de bois, de haute futaie dans la Vendée soit abattu… » TURREAU le 24 Janvier 1794

« J’ai vu brûler vif des femmes et des hommes, écrit le chirurgien Thomas. J’ai vu cent cinquante soldats maltraiter et violer des femmes, des filles de quatorze et quinze ans, les massacrer ensuite et jeter de baïonnette en baïonnette de tendres enfants restés à côté de leurs mère étendues sur le carreau… »

« J’ai fait brûler un château appartenant à Lescure, et deux ou trois autres. La journée d’hier a coûté la vie à peut-être trois cents rebelles ; de ce nombre se trouve un chevalier de Saint-Louis qui fuyait à cheval avec son domestique ; je te fais passer la décoration. » Général GRIGNON

« L’Anjou est réservé à la cinquième colonne commandée par Cordelier. Son lieutenant, Crouzat, ravage sur sa route Gonnord, Joué, Chemillé, Chanzeaux, Melay. Sa méthode est connue : il fouille d’abord les maisons, en arrache les femmes, les enfants, les vieillards, les malades qu’il force à assister au pillage de leurs demeures et de l’église, puis met le feu partout. Ensuite il aligne les habitants et les fusille. » Reynald SECHER

« Plus de cinq cents, tant hommes que femmes, ont été tués… J’ai fait fureter les genêts, les fossés, les haies et les bois, et c’est là qu’on les trouvait blottis. Tout a été passé par le fer car j’avais défendu que les trouvant ainsi on consommât des munitions. A mon arrivée à La Verrie, j’ai fait passer au fil de la baïonnette tout ce que j’ai trouvé. » HUCHE

« Cinquante-huit individus, désignés sous la dénomination de prêtres réfractaires, sont arrivés d’Angers à Nantes : aussitôt ils ont été enfermés dans un bateau sur la Loire ; la nuit dernière, ils ont été tous engloutis dans cette rivière. » CARRIER

« J’ai été instruit, comme toute la ville, des noyades : on en faisait des fêtes ; on donnait même des repas à ce sujet. » BOIVIN

« Carrier a peur, peur qu’une reste d’humanité lui fasse trahir sa mission exterminatrice, et il fait tout pour s’en protéger. D’où également l’humour noir, les « déportations verticales » par exemple, qui permettent à cet homme qui s’obstine à n’assister à aucune exécution de se masquer son propre rôle de bourreau. D’où enfin, ses nuits sans sommeil : comme d’autres cherchent l’oubli dans l’alcool, lui, le vertueux, s’abrutit de travail. Eperdu de douleur à devoir ainsi, par amour pour l’humanité idéale, tuer les hommes en détail et sacrifier sa propre sensibilité, il frappe encore et toujours, comme mû par une mystérieuse haine de chacun et peut-être d’abord de lui-même. » Alain GERARD

« Seule la conformité politique offre un minimum de garanties contre l’angoisse. On ment aux autres, en attendant que ce mensonge généralisé devienne pour tous, la vérité. » Alain GERARD

« Pour éviter d’avoir honte d’eux- mêmes, ils devront s’interdire jusqu’au souvenir de ces horreurs, et pour cela rompre avec leur vécu, devenir des hommes nouveaux, affranchis de leur passé, condamnés à habiter une utopie. »
Alain GERARD

« Avec Carrier, nous basculons dans un autre monde, où la morale, la responsabilité, la réalité même n’ont plus leur place. Une cité utopique prend corps, peuplées d’hommes tous identiques, libérés de leur passé, de leur conscience et finalement de leur liberté. A Nantes se réalise ce qui paraît constituer la nature ultime de la Révolution, qui est la régénération de l’humanité. Avec à la marge, parce que l’avenir radieux, ne peut attendre, des cadavres. » Alain GERARD

« L’abbé Robin fait allusion, en parlant d’une première armée, aux 5 000 prisonniers bleus graciés par Bonchamps, le 18 octobre, à Saint-Florent-le-Vieil. Après avoir proclamé leur reconnaissance à l’égard de « leur libérateur », ils dévastent La Chapelle et s’en prennent à la population de femmes, d’enfants et de vieillards restée sur place. » Reynald SECHER

« C’est bien dommage que nous ne puissions plus élargir, confiait Chaux. Toute la ville de Nantes eût passé entre nos mains. Nous eussions fait incarcérer tous les habitants les uns après les autres, ceux-ci pour une décade, ceux-là pour deux, etc. Après un quartier plus ou moins long, les Nantais eussent mieux valu. » La cité utopique, il en avait le pressentiment, ne se réalise que par ce que l’on n’appelait pas encore le camp de concentration. » Alain GERARD


« Là c’étaient de pauvres jeunes filles toutes nues suspendues à des branches d’arbres, les mains attachées derrière le dos, après avoir été violées. Heureux encore quand, en l’absence des Bleus, quelques passants charitables venaient les délivrer de ce honteux supplice. Ici, par un raffinement de barbarie, peut-être sans exemple, des femmes enceintes étaient étendues et écrasées sous des pressoirs. Une pauvre femme, qui se trouvait dans ce cas, fut ouverte vivante au Bois-Chapelet, près Le Maillon. Le nommé Jean Lainé, de La Croix de Beauchêne, fut brûlé vif dans son lit où il était retenu pour cause de maladie. La femme Sanson, du Pé-Bardou, eut le même sort, après avoir été à moitié massacrée. Des membres sanglants et des enfants à la mamelle étaient portés en triomphe au bout des baïonnettes. Une jeune fille de La Chapelle fut prise par des bourreaux, qui après l’avoir violée la suspendirent à un chêne, les pieds en haut. Chaque jambe était attachée séparément à une branche de l’arbre et écartée le plus loin possible l’une de l’autre. C’est dans cette position qu’ils lui fendirent le corps avec leur sabre jusqu’à la tête la séparèrent en deux. » Descriptions de Peigné et de l’abbé Robin

« Personne n’est cependant parfait, pas même les plus dévoués parmi les artisans de l’extermination. Nous le verrons bientôt, Fouquet et Lamberty seront accusés d’avoir, pour des fins très personnelles, sous trait des femmes de l’Entrepôt, et seront liquidés pour ce manquement à la vertu qui doit caractériser le véritable révolutionnaire. » Alain GERARD

« Il y a un an, écrit le général de brigade Danican à Bernier le 20 octobre 1794, que je crie contre toutes les horreurs desquelles j’ai été le malheureux témoin. Plusieurs citoyens m’ont pris pour un extravagant (…) mais je dirai et je prouverai quand on le voudra que j’ai vu massacrer des vieillards dans leur lit, égorger des enfants sur le sein de leurs mères, guillotiner des femmes enceintes et même le lendemain de leurs couches, que j’ai vu brûler des magasins immenses de grains et de denrées de toutes espèces (…). Accablé de besogne et d’inquiétude, il m’est impossible de faire un récit précis, mais si j’étais appelé en témoignage, il ne me faudrait que huit jours pour faire un mémoire dans lequel j’exposerais à tous les vrais amis de la République les intrigues de cette guerre sur laquelle on a constamment menti. Les crimes de Bouchotte et de tous les saltimbanques qu’il plaçait à la tête de nos armées pour les faire battre. Je prouverais qu’on ne s’est pas contenté de noyer à Nantes mais que ce genre de supplice avait lieu à trente lieues en remontant la Loire. Les atrocités qui se sont commises sou mes yeux ont tellement affecté mon cœur que je ne regretterai jamais la vie (…). Je parlerai en face aux cannibales. »

« Carrier a fait périr par les eaux des milliers d’hommes sans jugement préalable. » Etudiant BAUDRY

« On n’a point assez incendié dans la Vendée ; (…) il faut que pendant un an nul homme, nul animal, ne trouve de subsistance sur ce sol. » FAYAU

« Cette riche contrée qui nourrissait plusieurs départements et fournissait des bœufs en quantité pour Paris, des chevaux pour l’armée, n’est qu’on monceau de ruines. » TURREAU fin 1794

N’empêche que, sur place, il faut des exécutants pour la sinistre besogne. Certains représentants se dérobent. Mais d’autres, qui pourtant, a priori, ne sont ni des débiles ni des crapules, croient devoir, pour fonder à jamais le bonheur du Peuple idéal, massacrer présentement le peuple réel. »
» Alain GERARD 1999 Par principe d’humanité ... La Terreur et la Vendée


« Passé l’indicible, pourquoi chercherait-on encore parmi les rescapés, à raviver la douleur en traduisant par des mots ce que tout le monde ne connaît que trop ? Et puis on ne reconstruit pas, on ne revit pas sur l’horreur. Bientôt, les souffrances subies deviennent, sous l’effet d’un catholicisme revivifié, le sacrifice rédempteur d’un peuple qui face à l’impiété révolutionnaire, a confessé sa foi. » Alain GERARD

« C’est un pays exceptionnel que la Vendée : il faut donc la laisser se régir avec des lois exceptionnelles, car une guerre pareille, renouvelée dans quelques années perdrait le gouvernement. » HOCHE Le Directoire, par la loi du 24 août 1797, proclame théoriquement l’amnistie et le retour d’une certaine liberté religieuse. En fait, la Vendée est laissée à l’arbitraire haineux des autorités locales : on la persécute avec une ténacité tracassière. » Reynald SECHER


« Parlons maintenant des Vendéens, parlons de ces hommes vraiment extraordinaires dont l’existence politique, les rapides et prodigieux progrès et surtout la férocité inouïe, feront époque dans les fastes de la Révolution ; de ces Vendéens à qui il ne manque que de l’humanité et une autre cause à défendre pour réunir tous les caractères de l’héroïsme. Une manière de combattre qu’on ne connaissait pas encore et peut-être inimitable en tant qu’elle ne peut s’approprier qu’à ce pays et tienne au génie de ses habitants ; un attachement inviolable à leur parti ; une confiance sans bornes dans leurs chefs ; une telle fidélité dans leurs promesses qu’elle peut suppléer à la discipline ; un courage indomptable et à l’épreuve de toutes sortes de dangers, de fatigues et de privations : voilà ce qui fait des Vendéens des ennemis redoutables et qui doit les placer dans l’histoire au premier rang des peuples guerriers. » Général TURREAU

« …le mal, les moyens violents, iniques, inhumains, même en supposant qu’ils aient eu durant le moment de crise une apparence d’utilité immédiate, laissent ensuite, ne fût-ce que sur des imaginations frappées (…) de longues traces funestes, contagieuses, soit en des imitations théoriques, exagérées, soit en des craintes étroites et pusillanimes ». SAINTE BEUVE

« Ce dieu morbide est une arme pour les tyrans qui exigent en son nom que les hommes se soumettent, tuent et se tuent pour un idéal de pureté qu’aucune trace de bonheur ne viendra souiller. Ce dieu tyrannique organise l’agréable solidarité de ceux qui lui obéissent à mort et conduit comme un seul homme son groupe d’adorateurs qui doivent ignorer, mépriser et même éliminer les hommes des autres groupes qui ne croient pas au même dieu. » Boris CYRULNIK 2006 in De chair et d’âme

« On ne peut pas nier qu’un peuple en lui-même est un puits d’ignorance et de confusion. C’est pourquoi les gouvernements purement populaires ont été partout éphémères, et, outre des tumultes et des désordres infinis, dont ils étaient pleins durant leur existence, ils ont provoqué la tyrannie ou la ruine définitive de leur ville. » Francesco GUICCIARDINI (1483-1540)

« Dans l’histoire de l’Europe moderne, c’est la Révolution française qui la première fit passer dans la réalité l’idée d’exterminer une classe ou un groupe. » ERNST NOLTE, historien

« C’est de l’universalité de la dialectique scientifique du « siècle des Lumières », comme de l’universalité des droits proclamés, que s’est révélée depuis deux siècles, l’universalité de la barbarie des idéologies nationalistes anthropocentrées.

Et ce au nom de la science, de la vertu, de la régénération de l’homme, de la pureté du sang ( !) et des sentiments, de la pureté des principes et des droits humains, de la tolérance, de la bienveillance, de la justice, de la sensibilité, de l’égalité, de la liberté, de la purification et du bonheur de l’humanité, rhétorique universelle et non moins exterminatrice dans sa logique terroriste : à prétendre imposer l’égalité et l’universalité aux hommes, créatures organiquement et culturellement plurielles et diverses, on supprime d’abord les libertés.
Puis on supprime les hommes. » Jean-Marc YRONDE

« La dernière pierre que l’on arracha à la Bastille servit de première pierre aux chambres à gaz d’Auschwitz. » Israël ELDAD Historien juif

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MessageSujet: Re: Citations sur le Génocide Vendéen   Citations sur le Génocide Vendéen Icon_minitimeMar 10 Juil - 18:15

En voilà une autre, de Pierre Chaunu (http://urbvm.com/?p=6092)

"la Révolution française a fait plus de morts en un mois au nom de l’athéisme que l’Inquisition au nom de Dieu pendant tout le Moyen-Âge et dans toute l’Europe"
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