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 UNE FABLE A L'AMERICAINE

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MessageSujet: UNE FABLE A L'AMERICAINE    UNE FABLE A L'AMERICAINE  Icon_minitimeLun 6 Juin - 23:43

Par Jacques Trémolet de Villers





Tiré de POLITIQUE MAGAZINE de Juin 2011





Les mésaventures d’un candidat potentiel à la présidence de la République, directeur du Fonds monétaire international, l’homme le plus riche du monde puisqu’il dispose de la fortune des nations, ont donné à la justice sa juste place. En France, on s‘est récrié devant les mœurs d’Outre-Atlantique. Mais, c’était pure jalousie, mesquinerie… car tout juge, tout procureur, tout homme de loi (et même tout avocat) rêve de vivre un tel cas… « une telle espèce », comme nous le disons dans notre jargon.



Les juges, « ces dieux de la terre », comme le chancelier d’Aguesseau le rappelait aux membres du Parlement de Paris, citant dans son discours de rentrée tous les grands de cette terre dont ils avaient eu à juger les successions, les séparations de corps, les conflits de biens ou d’honneur, ne sont vraiment juges que si aucune autre puissance ne vient égaler la leur, et, lorsqu’ils ont à trancher entre le plus faible et le plus puissant, c’est alors qu’ils donnent toute leur mesure.
Les policiers de France ont pour le mythique NYPD les yeux que Chimène tourne vers Rodrigue. Affaire de cinéma et de télévision ? Souvenir de mœurs de sheriff ? Un peu de tout cela, avec, au cœur, la nostalgie des « Mousquetaires du roi », d’Artagnan arrêtant le surintendant Fouquet, en exécution concrète de la parole royale « Ferons-nous rendre gorge à ces gens-là ? ».
L’affaire se raconte comme une fable – pour les enfants –, leçon de morale, toute à l’américaine. Il était une fois un monsieur, très riche et très puissant, qui se croyait tout permis. Il distribuait l’argent, non seulement aux princes et aux nations, mais aux empires et aux continents.
Il vivait dans les plus grands hôtels, revêtu des plus beaux habits et il rêvait, lui aussi, de devenir, un jour, le prince du plus beau des royaumes de la terre.
Ce royaume n’était ni le plus grand, ni le plus riche, mais, de l’avis de tous, il était le plus délicieux, et, du monde entier, les gens de toutes conditions se pressaient pour l’habiter ou le visiter.
Le gros monsieur si riche et si puissant s’était donné, à grand renfort d’argent, dans ce royaume qu’il voulait conquérir, le visage de l’avocat des pauvres, du défenseur des opprimés, du libérateur des esclaves. Ses partisans vantaient son intelligence et sa générosité et rappelaient que sa réussite financière personnelle – on disait qu’elle était sans limite – était une garantie de sa compétence pour bien gouverner. Ainsi, allierait-il l’habileté à la charité pour que tout aille pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Mais, voyez-vous, mes enfants, ce gros monsieur si riche et si puissant était aussi un très vilain menteur qui faisait, sans le dire, des choses qu’il est impossible de vous raconter, mais dont vous devez savoir qu’elles sont si horribles que, pour vous éviter de les subir, vos parents et vos maîtres vous disent souvent : ne suivez personne dans la rue, n’écoutez pas ceux qui, avec l’air très gentil et en vous offrant des cadeaux, vous demandent de monter dans leur voiture ou d’aller dans leur maison.
Un jour, ce gros monsieur si riche et si puissant… etc. …
Pour les plus grands, les ingrédients du feuilleton sont choisis à la perfection. Un homme de race blanche, juif, incarnant la finance internationale, abusant d’une jeune femme noire, pauvre et musulmane, mère célibataire vivant difficilement de son humble tâche de servante... L’agression s’étant déroulée vers midi, quand, nu comme un discours d’académicien, il sortait de son bain, tel Hassan dans le conte de Musset, alors qu’elle, le dos courbé, la tête couverte d’un fichu, peinait au dur labeur du nettoyage.
« Tu es à moi », s’écrie le potentat ivre de sa puissance, avide de jouissance.
Mais, l’humble femme de la terre d’Afrique se révolte, défend son honneur ; ses efforts mettent en déroute l’ignoble prédateur qui prend la fuite et pense qu’il va échapper à son juste châtiment.
Et puis, Zorro est arrivé, et voici le méchant derrière les barreaux…
C’est trop beau ?

Peut-être bien, mais il n’empêche que l’histoire correspond tellement au modèle rêvé de tous les temps, qu’elle nous dit, avec simplicité, ce que tout le monde pense de la justice.
En cela, la fable de DSK restera exemplaire. Construite de toutes pièces par des ennemis intimes pour le piéger, ou fruit de sa propre inconséquence, elle prouve que l’image de la justice demeure, à l’échelle de la planète comme à celle du village, identique, au commencement du troisième millénaire, aux leçons de la Bible, il y a cinq mille ans.
Coup monté à démonter ou indignité vérifiée ? La réponse est dans la main des juges.
« Vous êtes, messieurs, les dieux de la terre ».

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MessageSujet: Re: UNE FABLE A L'AMERICAINE    UNE FABLE A L'AMERICAINE  Icon_minitimeJeu 28 Juil - 3:42

Excellent article. Trémolet de Villers est quand même un sacré bonhomme... Very Happy

La grande question de la justice française, son équité et son objectivité controversée reste dans l'ombre de ce procès à grande échelle. Par contre, la justice américaine est loin d 'être un idéal à copier en France, il reste donc à étudier la question d'un point de vue royaliste français...
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