Pour un nouveau réveil agricole breton
L'URBVM se réjouit que les organes de presse locaux reprennent les déclaration du géographe Jean Ollivro craignant la « balnéarisation » de l’économie régionale avec uniquement du tourisme.
« Soit la Région maintient une économie agricole productive sur ses territoires, soit elle se balnéarise en choisissant une économie résidentielle avec des maisons secondaires vides onze mois sur douze ». L’universitaire géographe est intervenu, récemment à Plérin, devant les élus de la Chambre régionale d’agriculture. « C'est 30 % des emplois, entre 30 et 40 % de la richesse économique. Le tourisme ne pèse pas plus de 4 % du produit intérieur brut breton, c'est nul. »
Cela fait écho au déclaration de Gérard MAISSE, président de l’Inra-Rennes, « la question n’est pas s’il faut nourrir le monde : la situation de l’agriculture bretonne aujourd’hui n’est pas éloignée de celle de la sidérurgie en Lorraine il y a quelques années. La question devrait plutôt être “veut-on garder une agriculture en Bretagne ?” ou bien lui préfère-t-on une activité centrée sur le tourisme ? ».
M Ollivro souligne également les difficultés actuelles de l'agriculture Bretonne et appel donc de ses voeux un « réveil agricole breton autour d’une révolution agri-énergétique.
La Bretagne a accumulé un retard considérable en matière d'installation d'unités de méthanisation capables de fournir de l'électricité et de la chaleur « À peine trois chez nous contre 5 000 en Allemagne. L'avenir des fermes bretonnes passera pourtant par davantage de diversifications avec, entre autres, la production d'énergie ».
Bien que l'URBVM partage effectivement ce constat nous nous devons l'éclairer de d'autres points de vue qui explique selon nous en partie égalment cette crise agricole :
Celui d'André POCHON , retraité, anciennement agriculteur à Saint-Bihy (22) et fondateur du Centre d’étude pour un développement agricole plus autonome (http://www.cedapa.com/index.htm), écrivain, fondateur de trois coopératives, administrateur de la caisse régionale du Crédit Agricole et membre de la commission nationale agricole du Parti Socialiste. Il est également administrateur de l’association Vivarmor, qui oeuvre au rapprochement entre une agriculture performante et le respect de l’environnement. « il n’y aura pas de solution dans nos pays développés si l’on ne défend pas la préférence communautaire, mais cela implique aussi de supprimer toutes nos subventions à l’export. » Or la PAC repose sur ces deux piliers. Il faut donc réformer la PAC ou si soustraire !
Pour Jean SALMON, qui travaille actuellement sur l’enseignement agricole privé en Bretagne, et est membre fondateur de l’association Terréthique (
www.terrethique.org/), qui oeuvre « pour une nouvelle éthique de la gestion des ressources alimentaires ». Les coopératives sont « normalement le prolongement de l’activité économique des paysans, avec le problème qu’elles sont prises en sandwich entre cette mission et la réalité de la mondialisation, avec en plus un problème français qui est l’hégémonie de la grande distribution ». L'URBVM, comme nous le signalions dans nos articles précédants et dans nos cercles de réflexions, souhaite la mise en place de réelle corporation permettant un seul un réél contre pouvoir à l'hégémonie de la grande distribution. Et comme nous le signaler un ami viticulteur en attendant de cette mise en place il est toujours possible de s'adresser aux agriculteurs eux même. Celui-ci nous avait d'ailleur fait part de son expérience de viticulteur bio n'ayant uniquement comme réseau de distribution les particuliers.
L'URBVM tient à rappeler que l'agriculture à une place à part dans l'économie car son objectif est avant tout la souveraineté alimentaire.
L'URBVM invite tous ses amis agriculteurs à participer aux réflexions et aux activités de ce site
http://www.agriculturedemain.fr/. Le groupe de réflexion constitué autour de ce théme publira de nouvelles réflexions et artciles, toute contribution est la bienvenue dans un esprit ni droite ni gauche royaliste.