Lys de France
Nombre de messages : 1006 Age : 35 Localisation : Pontivy Date d'inscription : 03/07/2010
| Sujet: Régionalisme intégral Sam 14 Avr - 18:53 | |
| LA MONARCHIE, SYMBOLE DE PROGRES
“Le Roi se veut le protecteur des communes, les Provinces conservent leurs institutions, leur Parlement. Les Etats du Languedoc refuseront à trois reprises l’impôt à Louis XIV lui-même. Le conflit n’apparaît que lorsque la Province refuse de comprendre les intérêts de tous et peut nuire ainsi au Bien Commun. C’est ainsi que Louis XIII, en 1621, est obligé par l’opposition des Etats du Languedoc à renoncer à l’établissement de droits sur les marchandises entrant d’Espagne en France par le Roussillon, problème dont nous saisissons aujourd’hui toute sa gravité ! Pendant la Fronde, les agitateurs en action étaient parfois des gouverneurs de province, ce qui amena Louis XIV à priver certains, de leurs Etats. Mais jamais la Monarchie ne nourrit une hostilité de principe contre les libertés locales. A la veille de la Révolution, les libertés municipales sont vivantes. Louis XVI crée des Assemblées provinciales en Berri et Haute-Guyenne. On a trop oublié que “l’ancienne France était hérissée de libertés”, selon l’expression de l’historien Franz-Funk Brentano. Aucun observateur sincère ne peut nier cette multiplicité de républiques urbaines, provinciales, professionnelles. Nos pères avaient même le droit de choisir leur instituteur dans leurs assemblées du dimanche. Mentalité qu’a si bien chantée Mistral :
“alors nous avions des consuls et de grands citoyens qui, lorsqu’ils avaient le droit dedans savaient laisser le roi dehors.“
Mireille
En même temps, de grands capitaines Grasse, Suffren, obtinrent des vaisseaux pour prendre la revanche sur la Guerre de Sept ans par la générosité des provinces qui apportèrent au roi leur argent puisé dans les caisses de la Noblesse, du Clergé et du Tiers-État. Combien de Français savent-ils que Saint Vincent de Paul et ses militants, hommes et femmes, animèrent, financèrent une expédition militaire en Algérie pour délivrer les captifs ? On constate dans la correspondance du Saint de la Charité ce mélange d’initiative privée, de libre entreprise, même militaire, et d’obéissance à l’autorité puisqu’il demande seulement au roi son appui moral et des lettres patentes pour les officiers supérieurs”. “C’est ainsi que toutes les affaires locales de la Provence étaient réglées par l’Assemblée provinciale. Lorsque les délégués du roi avaient à présenter les demandes du souverain, ils y étaient introduits ; mais ils sortaient immédiatement après avoir rempli leur mission ; ils n’assistaient pas aux délibérations…” “En 1786, M. de Joubert essaye de s’approprier, au titre de ses droits seigneuriaux, les prérogatives municipales de la ville de Sommières. Le deuxième consul répond devant les représentants sommiérois : « Si ce droit est un de ceux qui nous appartient, si nous avons pour nous le droit commun de la province, les privilèges accordés par nos rois, confirmés sous tous les règnes, nous devons maintenir cette autorité, ces prérogatives que nous avons reçus de ceux qui nous ont précédés. » (Yves Salem, Le défi Régionaliste) Lire la suite http://urbvm.com/?p=5085 | |
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