Lys de France
Nombre de messages : 1006 Age : 35 Localisation : Pontivy Date d'inscription : 03/07/2010
| Sujet: 21 Juillet 1795 : Fin du Débarquement de Quiberon Ven 20 Juil - 21:25 | |
| A lire en entier ici : http://urbvm.com/?p=619016 juin 1795, quittant Portsmouth et Southampton, une importante escadre Britannique met à la voile. II y a là, la frégate la “Pomone”, 44 canons, sous les ordres du commodore Warren, chef maritime de l’expédition, trois vaisseaux de ligne: le “Standard”, 64 canons, le “Thunderer” et le “Robust”, 74 canons chacun, ainsi que six autres frégates et une dizaine de navires de guerre plus légers, le tout escortant 97 bâtiments de transport. A bord, on trouve 20 000 uniformes, 30 000 fusils, des munitions, 18 canons et des vivres à foison ainsi que deux millions en pièces d’or et dix millions en (faux) assignats fabriqués à Londres. On trouve aussi et surtout un peu plus de 3 000 hommes, tous français. Cette petite troupe ne doit rien moins que chasser la république née de la révolution et restaurer les Bourbons sur le trône de France ! On a, pour ce faire, péniblement constitués cinq régiments ou se côtoient des hommes d’origine pour le moins diverses: Nobles émigrés tout d’abord, civils ou militaires, qui, pour la plupart, d’asile en refuge, ont finalement “‘échoués” en Angleterre, mais qui, malgré leurs vicissitudes, ont une foi inébranlable en la victoire. Rescapés du soulèvement de Toulon ensuite, canonniers, soldats et insurgés royalistes. Des navires anglais leur ont permis de fuir la France, d’autres les ramènent. lIs ont un compte à régler avec la république ! Des prisonniers bleus enfin, facilement recrutés sur les pontons ou ils croupissaient après leur capture et à la loyauté des plus douteuses.
Voici la composition de ces unités: Loyal Emigrant (ou La Châtre): 250 émigrés Royal Louis (ou D’Hervilly) 1 318 hommes dont 600 toulonnais, 600 ex-républicains et 118 émigrés. (On lèvera un escadron de cavalerie, les “hussards de Warren”, 63 hommes parmi ce régiment et les chouans) Du Dresnay (ou de Léon) : 500 ex-républicains et 60 émigrés, tous bretons Royal marine (ou Hector): 300 émigrés (ex officiers de marine), 200 toulonnais, 200 ex-républicains Rotalier (Royal artillerie): 500 toulonnais, 66 émigrés A quoi on doit ajouter 40 officiers émigrés qui devront encadrer les chouans et les 20 ingénieurs de Lengle de Moriencourt soit: 854 émigrés, 1 300 toulonnais, 1 300 “bleus”, au total 3 454 hommes
Quelques compagnies d’infanterie britannique complètent cette “armée” encadrée par… deux chefs. Le comte de Puisaye, tout d’abord, 40 ans, il est en Angleterre depuis 8 mois et avec l’assentiment du ministre Anglais Pitt, il est à l’origine de cette expédition. Il possède une note datée du 6 juin du secrétaire d’état Henry Dumdas lui en confiant le commandement. Le comte d’Hervilly a lui 39 ans, il est maréchal de camp de Puisaye. Il a émigré après le 10 août 1792 (prise des Tuileries). Il a en sa possession une note de l’amirauté Anglaise du même 6 juin le nommant “à la tête des troupes soldées”. Dès le début, les deux hommes se heurtent et s’opposent verbalement, parfois très violemment. Cette rivalité que l’on peut soupçonner voulue aura de funestes conséquences. L’objectif de cette expédition hétéroclite est la baie de Quiberon et la plage de Carnac en Bretagne, au grand désespoir du chevalier Charette qui se bat toujours en Vendée. Avec ce débarquement, il espérait bien soulever tout le pays qu’il juge, à juste titre semble t’il, plus favorable que la cote Bretonne . Puisaye lui-même croyait bien arriver en Vendée et ne cache pas sa surprise ! ! ! Surprenant pour un chef d’expédition que de ne pas en connaître la destination finale ! ! ! . Lire la suite : http://urbvm.com/?p=6190 | |
|