Du retour du délit d'opinion...

Ô Terreur, ruines, désastre et désolation pour nos bienpensants ! Une nouvelle vient de tomber et pourrait bien provoquer un immense tintamarre dans le microcosme républicain : un jeune breton vient de porter plainte au Tribunal de Grande Instance de Brest contre le principal du Collège Roz Avel pour discrimination. Gausseries dans le monde des hypocrites : ce cher breton n’est ni issu « d’une minorité assujettie aux discriminations », ni religieusement dérangeant… Certes, mais il est engagé politiquement. Et c’est d’ailleurs pour cette seule raison qu’il n’a pas eu le poste, comme le démontre les propos recueillis dans cet article. (Source : le télégramme)

Le délit d’opinion serait il redevenu monnaie courante ? Certaines idées politiques ne devraient elles pas être portées, sous peine de se voir cloué au pilori ou littéralement jeté à la rue ?
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Aujourd’hui, ce militant breton a perdu son emploi pour son engagement politique, qualifié par nos incultes journalistes comme « d’extrême droite », ce qui permet de souligner au passage la profonde satiation verbale (perte de sens) du terme. Pourtant, ces mêmes journaleux continuent de se réclamer « fils » de la pensée de Voltaire, celui-là même qui disait « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrais pour que vous puissiez le dire »… en ignorant que l’actuelle « extrême droite » française est une version allégée, adoucie et épurée de la pensée du philosophe des Lumières.

Qu’en dire de plus ? Qu’une fois encore, l’hypocrisie de la république n’a d’autres bornes que celles du panurgisme populaire…en laissant ainsi le délit d’opinion se répandre et gangréner littéralement la société. Il est évident qu’au sein d’une société éclairée, être mis au ban de la société pour avoir assumé ses idées relève de l’ineptie profonde et dangereuse : aux hommes de bonne foi, qu’importent leurs positions politiques, de s’élever contre les diabolisations à l’emporte-pièce et leurs dramatiques conséquences sociales…