Principe de subsidiarité

Le Principe de subsidiarité Note doctrinale

Le principe de subsidiarité (thème fondamental de la doctrine de l'église) s'inscrit dans le cadre de la politique Naturelle (cf. Empirisme organisateur).

Il y a, dans l'ordre physique, une exigence qui résulte immédiatement de la loi naturelle de la pesanteur. Ce qui est en haut doit s'appuyer nécessairement sur ce qui est en bas.

De la même façon, dans l'ordre sociologique, l'organisation sociale doit s'appuyer sur les personnes, sur la vitalité de leurs initiatives et sur la régulation intérieure qu'elles sont capables de se donner.

« On ne saurait changer ni ébranler ce principe si grave de philosophie sociale : de même que l'on ne peut enlever aux particuliers, pour les transférer à la communauté, les attributions dont elles sont capables de s'acquitter de leur seule initiative et par leurs propres moyens, ainsi ce serait commettre une injustice, en même temps que de troubler d'une manière très dommageable l'ordre social, que de retirer aux groupements d'ordre inférieur, pour les conférer à une collectivité plus vaste et d'un rang plus élever, les fonctions qu'ils sont en mesure de réaliser eux même.
Plus parfaitement sera réalisé l'ordre hiérarchique des divers groupements selon ce principe de la fonction supplétive de toute collectivité, plus grandes seront l'autorité et la puissance sociale, plus heureuse et plus prospères l'état des affaires publiques. »
(PIE XI, Quadragesimo anno)


I)Ce serai donc commettre une injustice sociale que de retirer à des groupements naturels tel que la Famille, les collectivités régionales, les corps de métier... en deux mots les corps intermédiaires, pour les confier à l'Etat, des fonctions, des responsabilités qu'ils sont capables de remplir, d'assumer aux même. C'est donc une exigence de la loi morale.
II)PIE XI indique ensuite la loi sociologique qui résulte de la loi morale naturelle. Retirer à des groupements inférieurs les fonctions qui leur reviennent et qu'ils peuvent assumer, pour les confier à des collectivités d'un rang plus élevé, cela conduit à « troubler d'une manière très dommageable l'ordre sociale. »
Il s'agit donc ici d'une relation de fait entre la négociation pratique du Principe de Subsidiarité et ses conséquences nécessaires : le décore social.

Rôle subsidiaire de l'Etat
Le principe de subsidiarité s'applique à l'Etat par rapport à tous les Corps Intermédiaires comme il s'applique à une communauté « plus vaste et d'un rang plus élevé par rapport à des communautés » de rang inférieur.
Ce rôle supplétif, complémentaire de l'état, s'il exalte le caractère irremplaçable de ce dernier, marque également la limite de son intervention.
Que l'autorité publique abandonne donc aux groupements de rang inférieur le soin des affaires de moindre importance ou ce disperserait à l'excès son effort. Elle pourra, dès lors, assurer plus librement, plus puissamment, plus efficacement les fonctions qui m'appartiennent qu'à elle, parce qu'elle seul peut les remplir : diriger surveiller, stimuler, contenir, selon les circonstances ou l'exige la nécessité; (Quadragesimo anno).