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 Les dangers de la mediacratie

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Julien

Julien


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Localisation : Nantes
Date d'inscription : 03/03/2007

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MessageSujet: Les dangers de la mediacratie   Les dangers de la mediacratie Icon_minitimeLun 5 Nov - 0:24

Les dangers de la mediacratie

Les medias disposent d'un pouvoir et d'une influence croissants. Outil privilégié des pouvoirs politique et techno-économique, ils produisent d'autant plus de ravages au sein du pays réel.

Au sens originel du terme, le média représente cet intermédiaire utilisé par l'être humain pour se relier au monde environnant. Peu à peu sont apparus des médias qui, tout en prolongeant le corps et le cerveau de l'homme dans son action sur le monde (Maurras l'explique dans La Politique naturelle), renvoient dans le même temps du monde qui l'entoure une image adaptée aux besoins des Français. Les médias de communication incarnent à merveille cette catégorie. Mais leur surdéveloppement conduit à une situation dramatique : la disparition progressive de toute tranche de vie non médiatisée. Cette médiatisation extrême contribue ainsi à l'atténuation ou la reconstitution de l'expérimentation directe de l'homme, mis ainsi en état de dépendance physiologique. On ne fait plus l'histoire, on la lit dans Hiatorama. On ne vit plus de passion, on l'observe dans les livres de Barbara Cartland. On ne fait plus la guerre, on la voit au cinéma.
Tous ces phénomènes vont dans le sens du renforcement de la société du spectacle. Or, celle-ci se caractérise par un immobilisme né de son manque de conscience historique (la société du spectacle n'a en effet aucun projet à accomplir). Elle plonge donc toutes les existences de ses contemporains dans une inactivité chronique qu'elle parvient à compenser par une agitation formelle tout à fait pitoyable. L'individu n'est plus un acteur culturel mais un vulgaire spectateur d'un jeu dont les organisateurs et les protagonistes lui sont inaccessibles. En outre, l'individu devient un spectateur isolé, plongé au coeur d'un univers clos personnel. Paradoxe curieux, la multiplication des médias de communication entraîne l'instauration d'un système où les individus ne communiquent plus entre eux. L'avalanche d'informations fournies par les masse-medias leur donne l'illusion de connaître le monde, donc de pouvoir communiquer avec lui. En réalité, chaque moment passé devant la télévision (qui informe et commente, rendant ainsi le jugement du téléspectateur inutile...) représente autant de minutes ou d'heures sans communication directe.
L'individu croit connaître le monde réel, il n'en connaît que l'image fournie par le monde médiatisé. Ayant la certitude de savoir parce qu'il a vu ou entendu les informations, il ne se donne plus la peine d'agir ou de faire travailler son intelligence.
La mise en scène qui accompagne le spectacle audiovisuel le conduit à ne retenir que les signes de ce spectacle. Il ne s'attache plus à en comprendre le sens. Le résultat de cet état de fait est d'autant plus déplorable que, hors médias, la société ne lui fournit plus aucune valeur de référence. Quant aux individus mis dès leur plus tendre enfance dix heures devant la télévision, on n'ose imaginer à quoi ressemblera leur esprit critique lorsqu'ils deviendront adultes.
Le développement des grands médias de communication va de pair avec le renforcement des pouvoirs du pays légal. Celui-ci a en effet rapidement compris l'utilité d'une participation active à l'élaboration des messages délivrés par les médias. II s'est ainsi créé une collusion plus ou moins directe entre le pouvoir politique et le pouvoir médiatique. Le but commun ? Court-circuiter toute tentative de participation d'éléments non-conformistes ou antidémocratiques à la grand-messe du show audio-visuel. Le message commun ? " La démocratie, c'est grand, c'est beau, c'est fort. " Dans la mesure où le spectateur, seul devant sa télé, ou le lecteur, seul devant son journal, ne peut, par définition, répondre directement, il est évident que, privé d'accès à un autre message, il ne peut qu'admettre le bien fondé des propos transmis. Il est totalement soumis à l'autorité de la chose dite ou écrite. Là encore, on peut noter un paradoxe de notre démocratie totalisante : la volonté de " démocratiser " l'information par le développement des médias aboutit à la création d'une nouvelle inégalité. Sans possibilité d'accéder à des références extérieures au message officiel et homogène,
les individus, impuissants, n'ont pas la possibilité de réagir avec autant d'atouts s'ils sont cultivateurs en Lozère ou directeurs-adjoints d'une banque parisienne.
L'impossibilité pour la plupart des Français de connaître les avis ou les opinions nonofficiels (ceux de l'AF, par exemple), trouve sa source dans la mise en place d'une forteresse médiatique institutionnelle. Hors d'elle, point de salut ! Tous les " medias à forte visibilité " s'auto-célèbrent ou s'entre-déchirent entre eux, ne laissant pas soupçonner ainsi l'existence d'autres medias. On ne polémique jamais avec Aspects de la France sur la Monarchie mais, éventuellement, avec Points de vue, Image du monde!
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