Lambert Christian - mercredi 22 juin 2011
La République (on doit maintenant dire les « valeurs républicaines ») véhicule un certain nombre d’idées fausses, parfois ridicules, et souvent dangereuses.
La première d’entre elles veut que « tous les hommes soient égaux ». Cette contre-vérité qui date de la révolution de 1789, due aux privilèges abusifs de la noblesse et du clergé, a pris un caractère sacré qui génère une confusion permanente. Comment peut-on dire qu’un paysan analphabète d’Afrique est l’égal d’un professeur agrégé de médecine. Il n’empêche que, devant l’urne électorale, son bulletin de vote, s’il est français, a la même valeur que celui du professeur. Or, la France compte déjà 3 millions d’illettrés (chiffre officiel) ! De plus, l’analphabète étant égal à tous les autres, pourquoi s’opposer à une immigration massive d’analphabètes ? « Les mauvais valent les bons. » C’est peut-être cela que nos dirigeants de droite et de gauche appellent la modernisation sociale.
Autre idée étonnante, nouvelle celle-ci : la priorité accordée aux femmes. Il est vrai que les femmes, en France et de façon générale partout dans l’Occident chrétien, ont subi des discriminations depuis l’origine des temps. Il est, par exemple, inacceptable qu’à compétences et travail égaux, les femmes soient moins rétribuées que les hommes.
Mais, de là à tomber dans l’excès actuel, il y a un précipice. Voilà, en effet, que, maintenant, ces pauvres femmes, après avoir tant souffert pendant des millénaires d’avoir été reléguées derrières leurs fourneaux à langer les petits-enfants, doivent tout diriger. C’est un impératif, sinon c’est l’amende.
Il faut autant de femmes que d’hommes dans les instances dirigeantes des partis, au Parlement, au conseil d’administration des grands groupes. « Le Monde » du 12 juin titre en première page : « Les femmes occupent 41,5 % des postes de maître de conférences, mais seulement 19,9 % des postes de professeurs ». L’équilibre des sexes n’est pas atteint. C’est un vrai scandale. Faut-il sonner le tocsin ? Ceci dit, l’objectivité nous conduit à dire qu’en France, la situation en ce domaine n’est tout de même pas catastrophique. On peut se consoler avec Martine, Marine, Ségolène et nos Christine (Boutin et Lagarde) et, bien sûr, Carla Bruni-Sarkozy. Bref, ces excès sont ridicules. La valeur d’un être humain ne réside pas dans son sexe. Et si une femme ne veut pas être député ou PDG, on ne peut tout de même pas la forcer !
À cette idée dépourvue de bon sens, s’en apparente une autre que l’on pourrait appeler le « tout sexuel ». Il n’est pas de jour où les médias ne nous servent une histoire sexuelle, généralement sordide, et toujours déplacée. Nous avons eu droit à l’affaire Strauss-Kahn, qui aurait provoqué déjà 200 000 articles dans la presse mondiale (une certaine presse américaine qualifiant l’ex-directeur du FMI de « crapaud lubrique » en qui le peuple français plaçait toutes ses espérances). Puis, ce fut le tour d’un secrétaire d’État à la Fonction publique, pourtant bien sous tous les rapports, spécialiste du massage des pieds, qui peut-être passa parfois au massage général, notamment sur une secrétaire ayant un penchant prononcé pour l’alcool, nous racontent les journaux. Le lendemain, on apprend qu’un certain Mahéas, sénateur PS, est condamné pour agression sexuelle et qu’à Marrakech, il se serait passé des choses… C’est le bas-empire et c’est sans fin. Ceci sans parler du harcèlement sexuel, qui est condamnable et que l’on devrait codifier dans un nouveau code. Ce ne serait jamais que le 70e du droit français, auquel d’ailleurs, à l’exception des spécialistes, plus personne ne comprend rien, puisque la France est régie par plus de 400 000 textes officiels, souvent contradictoires.
Toujours est-il qu’il serait bon que dans ce code soit prescrit désormais, pour éviter tout harcèlement, de s’adresser à une dame en lui déclarant : « Puis-je me permettre, Madame, de prendre la liberté de vous soumettre une proposition ? » Tout cela relève du comique de théâtre et il serait temps de faire preuve d’un peu de sérieux.
Autre idée qui fait fureur : l’écologie. Aujourd’hui, il faut être écolo. D’ailleurs, en théorie pure, on pourrait avoir un président de la république écolo. C’est ainsi que se profile une dame d’origine norvégienne qui aimerait bien résider à l’Élysée, mais les écolos, eux aussi, se bousculent aux primaires, comme les socialistes. Ils ne s’entendent pas. Quel est leur programme ? C’est difficile à dire. Supprimer le nucléaire ? Fort bien, mais pour le remplacer par quoi ? Par des centrales au charbon, la pollution en prime ? Par des moulins à vent ? Par une facture énergétique double de ce qu’elle est aujourd’hui ? Le prix du gaz a déjà augmenté de 63 % en 6 ans. Et si l’on commençait par la propreté des trottoirs et la fin de la pollution par le gaz à effet de serre des voitures toujours plus nombreuses ? On dit aussi que les écolos sont favorables à une immigration à tout va. On en connaît déjà les effets ! Tout cela non plus n’est pas sérieux.
Enfin, dernière idée fausse : la repentance. Il faut condamner l’esclavage et la colonisation. Bien, mais de l’esclavage pratiqué par certains pays islamiques et qui dure encore, pas un mot, surtout pas un mot. Quant à la colonisation qui a fait passer notamment l’Afrique de la Préhistoire aux temps modernes, on a tout le loisir de constater ce qu’est la décolonisation. Voyez la Côte d’Ivoire, ses tueries et ses destructions et tant d’autres territoires…
Pour terminer, une question : lorsque le maire de Sevran, en Seine St-Denis, Stéphane Gatignon, parce que la police est débordée, fait appel à l’armée pour tenter de rétablir l’ordre dans sa commune livrée à la guérilla entre bandes issues de l’immigration, ne peut-on pas parler des effets désastreux de la décolonisation au sein même de notre pays ?
Source :
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