Lu sur le blog de l'URBVM
http://unionroyalistebvm.over-blog.com/article-surpopulation-carcerale-et-moyens-judiciaires-86002864.html :
Décidément, la république est un régime bien prompt aux décisions aberrantes et aux situations dramatiques... Depuis maintenant de nombreuses années, la population carcérale croît sans réelle évolution du nombre de places : conséquence évidente, la densité de population dans les prison explose, en battant régulièrement des records, comme par exemple à Saint Brieuc, dans les Côtes d'Armor, où la prison accueille 184 détenus pour...83 places, soit une densité de 221 % !
Ces situtations dramatiques ne sont malheureusement pas nouvelles, et les promesses démagogiques de Mr Sarkozy ne sont que d'éminentes démonstrations de la sottise politicienne. Depuis 2006, la surpopulation carcérale ne cesse de se dégrader, sans qu'aucun politicien ne daigne y prêter attention : en 2006, 50 207 places pour 60 771 écroués (121 % de densité) ; en mars 2007, 50 393 places pour 62 204 écroués (123 %) : en Juillet 2008, 64250 détenus pour 50 650 places soit une densité de plus de 128 %, record absolu....
Si les années 2009 et 2010 avait vu un court replis de cette densité de population (nous sommes à 115 % en 2011), les disparités, notamment entre les maisons d'arrêt, ne cessent de se creuser : si 56 maisons d’arrêt présentent des taux d’occupation entre 100 et 150% et 14 entre 150 et 200%, 5 présentent un taux de plus de 200 % ! En tête du palmarès, on peut évoquer des situations dramatiques comme celle de la maison d’arrêt de Tours, dont le taux d’occupation est de 255 %, soit 40 places à partager entre 100 détenus.
Cette surpopulation carcérale soulève deux véritables questions : les moyens (bâtiments et personnels) mis en oeuvre pour les applications de peines et surtout les moyens judiciaires pour faire diminuer le nombre de prévenus occupant des places dans les prisons.
Et cette dernière question prend une toute autre dimension à l'heure de l'actuelle refonte de la carte judiciaire : moins de tribunaux locaux, moins de personnel donc inéluctablement moins de jugements. Et il faut noter que le nombre de prévenus (en attente de jugement) est considérable : plus de 15700 personnes attendent patiemment leur jugement, et il apparaît évident que leur nombre continuera de grimper si la république continue sa centralisation judiciaire...
Redonner de véritables moyens, financiers et mobiliers notamment, à la justice doit être une priorité pour l'avenir de la France, car cette situation carcérale dramatique est une véritable bombe à retardement. Déjà en juillet de cette année, les tribunaux de Dunkerque avaient reportés toutes les incarcérations pour "manque de place" dans les prisons... Devra t'on voir une généralisation de ces reports avant que nos politiciens daignent se pencher sur la question ?