En liaison avec plusieurs associations, l’URBVM a participé à la visite du musée du Château de Nantes. Dans la salle consacrée à la révolution française, les écrits sont dignes du négationnisme et du révisionnisme de ceux qui nient le génocide juif.
La visite alternative du château de Nantes a rassemblé une quarantaine de personnes venues de tous les horizons. A l’écoute des commentaires, plusieurs touristes se sont joints au groupe. Dans la salle consacrée à la révolution, deux panneaux attirent l’attention. L’un est titrés « La peur » et l’autre « Des images fabriquées » . Ces textes se contredisent. Voici ce qui est écrit :
« Des images fabriquées : Dès l’été 1794, des images circulent, représentant les principaux épisodes de la Terreur nantaise. Elles continueront être une source d’inspiration pour les peintre du XIXe siècle. Destinées à marquer les esprits, ces représentations sont très éloignées de la vérité. La présence de Carrier lors des noyades, les couple enlacés et la foule cruelle assistant aux massacres sont des Inventions, les évènements en se sont jamais déroulés de la sorte. Ces images forgent la légende noire de Carrier et de la Révolution Nantaise »
« La Peur » : concerne l’attaque de Nantes du 28 et 29 juin 1793 et montrent que la peur engendrée par les attitudes de l’armée Catholique et Royale donne la justification des massacres perpétués à Nantes dont les noyades. Sont oubliés voire niés le « Pardon de Bonchamps », la libération des prisonniers bleus en maintes occasions.
Le mémoricide continue
Nous avons constaté qu’un musée, organisme officiel de la ville de Nantes et visité par des scolaires, nie une vérité historique. L’auteur de ces textes, qui ne sont évidement pas signés, fait preuve de négationnisme et de révisionnisme au même titre que ceux qui nient le génocide juif. Comme l’a fait remarqué un participant : « La république ne pouvait que détruire le mouvement contre-révolutionnaire, et exterminer ses participants. En effet, la république ne pouvait pas avoir tord. Il était aussi inconcevable de se révolter contre ce régime qui apportait les « vertus » de liberté, d’égalité et de fraternité. C’est pour cela qu’aujourd’hui, il y a toujours le même barrage organisé par de soi-disant « historiens ». Ce musée participe au « mémoricide », à la mise à mort de la mémoire. Le mémoricide sera un jour considéré comme un crime contre l’humanité.
Lors de cette visite, le groupe a "inquiété" quelque peu le service de sécurité qui s'est renforcé tout d'un coup après la première intervention de l’orateur de la visite alternative. Un participant raconte : « Lors du propos du conférencier, plusieurs vigiles sont arrivés en renfort. L’un deux surveillait notre guide, il s’est s'attaché à ses pas comme une sangsue. J’ai cru un moment que nous allions nous faire virer».
Il faut dire que la république même celle d’aujourd’hui n’aime pas la vérité. Elle préfère la sienne, fabriquée et imposée souvent par la force.