Vendée, du génocide au mémoricide

Voici le titre du prochain livre de Reynald Secher, et je vous propose de regrouper ici tous les liens et articles de la toile qui parle de ce livre qui risque de faire l'effet d'une bombe !

Voici le premier : entretien avec Novopress à lire ici : http://breizh.novopress.info/13044/vendee-du-genocide-au-memoricide-entretien-avec-reynald-secher-audio/

Gros article et présentation du livre sur Kernews : http://www.kernews.com/Reynald-Secher-La-Vendee-est-la-matrice-des-genocides-et-la-matrice-des-memoricides_a137.html?com

Quand on parle du génocide vendéen, certes beaucoup de personnes imaginent qu'il s'agissait d'un conflit très brutal et que la brutalité de ce conflit a engendré ce génocide. Une guerre très cruelle en quelque sorte… Or, en réalité, c'est bien plus grave : vous avez découvert qu'il y avait eu une planification visant à détruire des gens pour ce qu'ils sont…

C'est tout-à-fait cela. La guerre civile n'a duré que cinq mois en Vendée. Tout le reste, ce n'est que génocide. Quand vous dites que l'on a tué les gens pour ce qu'ils sont et non pour ce qu'ils ont fait, c'est exactement cela, comme les Allemands ont procédé vis-à-vis des Juifs ou les Turcs vis-à-vis des Arméniens. D'ailleurs, Maître Goldnadel, président de l'association France-Israël, explique bien dans son livre que c'était le premier génocide de la période contemporaine et que c'était le seul génocide légal. Tous les documents que nous avons retrouvés ont été signés par les membres du Comité de salut public eux-mêmes. D'ailleurs, lorsque l'on nomme Turreau, commandant en chef de l'armée de l'Ouest, c'est une volonté mûrement réfléchie en raison même de la philosophie qui anime Turreau et de la sûreté qu'il représente dans cette réalisation, et tout cela est signé par Robespierre et Carnot. Donc, ce n'est pas du tout un dérapage : il s'agissait bien d'exterminer tous les habitants de la Vendée militaire. Cette lettre que nous avions mal comprise, ce n'était pas une autorisation d'exterminer tous les habitants, mais l'autorisation de changer le plan prévu et organisé par les membres du Comité de salut public, plan qui résidait sur l'intervention massive de l'armée de l'Ouest.

Il y a donc eu préméditation de génocide…

Génocide contre un groupe humain, la loi est très précise en la matière. La Vendée est un groupe humain de type religieux et politique, à savoir catholique et non révolutionnaire.

L'abbé de Tanouarn en parle sur son blog : http://ab2t.blogspot.com/2011/11/conf-vendee-mais-ou-est-donc-passe-le.html

La Nouvelle Revue d'Histoire (dont voici le site : http://www.la-nrh.fr/NR_1./ACCUEIL.html) vient de publier un article sur le mémoricide vendéen sur son dernier numéro :

Intéressante tribune sur le mémoricide intitulé "Peut on parler du génocide vendéen ?" à lire ici : http://urbvm.com/?p=2741

“[...] Mais alors commence, selon Rey­nald Se­cher, un mémoricide, expression dont il revendique la paternité. Le nouveau pouvoir va condamner Carrier, à huis-clos, sans aucun représentant des victimes, pour éviter de mettre en question la responsabilité de l’État et de ceux qui sont maintenant au pouvoir et se sentent complices. Mais en acquittant Turreau, qui n’aurait fait qu’obéir aux ordres, ce pouvoir se contredit en reconnaissant de fait la responsabilité du Comité de salut public… Un silence sur les véritables culpabilités s’installe, même si Napoléon et Louis XVIII vont pratiquer, fort justement, une véritable politique d’indemnisations. Cette loi du silence ne se perpétue-t-elle pas quand on donne le nom de Robespierre à des collèges et des lycées, et à de nombreuses places et rues ceux de Carnot, Kleber ou Marceau ? Les noms des génocidaires sont inscrits sur l’Arc de Triomphe. L’État français n’opère-t-il pas avec les Vendéens comme l’État turc vis-à-vis des Arméniens  ? La question nous dérange, voire nous choque.

Pourtant, avons-nous jamais pris la mesure de ce qu’écrivaient les Conventionnels en 1795 ? : « Il faut employer le fer et le feu, mais en rendant les Vendéens coupables aux yeux de la nation du mal que nous leur ferons.  » Alors que les Vendéens défendent l’égalité (face à la conscription) et la liberté (de culte) face à un pouvoir qui renie dans les faits les droits de l’homme et la devise républicaine, ils se retrouvent en position d’accusés, au moment des faits, mais également aux yeux de l’histoire majoritaire. Aujourd’hui encore, par une forme de terrorisme intellectuel, toute personne qui lève le voile sur ces massacres programmés est forcément «  d’extrême droite  ». Comment comprendre que les victimes deviennent des bourreaux dans le regard des autres  ? Peut-être faut-il s’appuyer sur la théorie du bouc émissaire selon René Girard  ? De nombreux mythes fondateurs de sociétés commencent par le meurtre d’un innocent. Mais pour que la foule unanime se dédouane de sa violence coupable, elle doit se persuader que le bouc émissaire, innocent, est en fait coupable. Il a eu ce qu’il méritait. C’est de sa faute  !

Reynald Secher et la psychanalyste Hélène Piralian dans sa postface entrevoient une dimension psychique à cette loi du silence. Le mémoricide est mortifère. Comment faire son deuil lorsque la victime n’est pas reconnue comme victime  ? Les descendants des survivants sont pris dans une double contrainte  : d’un côté ils ne doivent pas oublier ces morts tragiques, de l’autre ils sont contraints au silence sous peine d’être « coupables aux yeux de la nation  ». Le déni détruit le lien généalogique et bloque le présent. Certains subliment par une résilience active, qui pourrait expliquer le dynamisme des entreprises vendéennes. D’autres ont tellement intégré le discours culpabilisant qu’ils adoptent les propos des bourreaux par une sorte de syndrome de Stockholm, comme Clemenceau. D’autres aussi craignent le chaos ou sont en rébellion intérieure avec un sentiment d’injustice et d’oppression. D’autres encore se démènent avec des pulsions mortifères.”