Lys de France
Nombre de messages : 1006 Age : 35 Localisation : Pontivy Date d'inscription : 03/07/2010
| Sujet: Qui veut casser l'histoire de France ? Sam 1 Sep - 19:41 | |
| Et pouf, un excellent ticket de Jean Sévillia à lire sans modération ici : http://urbvm.com/?p=6701L’absence de l’histoire en terminale scientifique est la manifestation la plus éclatante de la dégradation de cette matière dans le cursus scolaire. Mais le problème de l’histoire à l’école ne tient pas seulement au nombre d’heures de cours : l’orientation des programmes est en cause.
«Ils ont tué l’histoire-géo», accuse-t-il. Laurent Wetzel a été professeur agrégé d’histoire, de géographie et d’éducation civique, puis inspecteur pédagogique. Mais ce normalien est aussi un ancien élu local – il a été maire de Sartrouville et conseiller général des Yvelines – dont les combats ne furent pas académiques. L’essai qu’il publie, argumenté et même technique, ne fait donc pas de cadeau à l’Éducation nationale. Depuis la dernière réforme en date, rappelle l’auteur, l’histoire et la géographie ne font plus partie des disciplines obligatoires pour les terminales scientifiques. En 2011, poursuit-il, l’agrégation d’histoire a offert à commenter un texte médiéval qui était un faux. Les programmes élaborés depuis 2008 par le ministère, ajoute Laurent Wetzel, comportent d’inexcusables erreurs et omissions… Autant de faits qui, cumulés, donnent la tendance: l’enseignement de l’histoire, en France, court au désastre.
Dans un autre livre à paraître d’ici peu, Vincent Badré, un jeune professeur d’histoire-géographie, dresse le même constat. Son ouvrage aborde le sujet à travers un panorama des programmes et des manuels scolaires montrant que la façon dont ceux-ci sont conçus et rédigés, majorant telle époque ou passant telle autre sous silence, magnifiant tel personnage ou occultant tel autre, influe en profondeur sur notre représentation du passé. Ainsi les générations des années 1970 et 1980 n’ont-elles pas la même conception de l’histoire de France que leurs aînées des années 1940 et 1950, parce qu’elles n’ont pas reçu le même enseignement, ni utilisé les mêmes manuels. | |
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