Déjà divisés la veille, les salariés de
l'avionneur n'ont que partiellement repris le travail. En attendant
l'ouverture de nouvelles négociations.
Alors qu'EADS, la maison mère d'Airbus, annonçait, hier, un déficit de
10 millions pour le premier trimestre, à Saint-Nazaire, après sept
jours de grève, 200 salariés environ ont voté, le matin, la reprise du
travail. Cette fois, la coordination et la CGT appuyaient la suspension
du mouvement : « On sort de ce conflit la tête haute, il faut laisser la place aux négociations. »À
Nantes, en revanche, 300 des 2 000 salariés ont préféré attendre les
résultats d'une rencontre prévue, dans la matinée, entre la direction
locale et le comité de grève pour se prononcer. Ce comité exigeait,
depuis la veille, une date précise de reprise des négociations
salariales, ainsi que le paiement des jours de grève, avant de
reprendre le travail. La réponse à ces demandes sera finalement donnée
par la direction générale de Toulouse, aujourd'hui. En attendant, la
grève a été reconduite jusqu'à ce matin.Les grévistes continuent à
réclamer des primes « au moins égales à celles de l'an dernier » (c'est-à-dire
équivalentes, en moyenne, à un mois de salaire supplémentaire), une
augmentation de 5 %, ainsi que le retrait du plan de restructuration
Power 8 et le maintien de tous les emplois sur les sites d'Airbus.Le
mouvement a commencé le 27 avril, après la décision de la direction de
ne verser, en 2007, que deux ou cinq euros de primes de participation
et d'intéressement aux salariés (qui avaient touché jusqu'à 1 800 € en
2006). Une décision souvent jugée insultante par des employés qui
avaient en tête le montant des indemnités de départ de leur ex-PDG,
Noël Forgeard.
Ouest-France