Lys de France
Nombre de messages : 1006 Age : 35 Localisation : Pontivy Date d'inscription : 03/07/2010
| Sujet: Quand le jacobinisme s’invite aux débats parlementaires… Mar 11 Sep - 17:28 | |
| Cet article est tiré du dernier numéro de Prospectives Royalistes de l’Ouest.
Les nombreux débats parlementaires des dernières semaines et l’apathie populaire qui les entourent ont fini de caractériser le désaveu profond des français pour ces sempiternelles prises de becs stériles et inintéressantes à souhait. Les médias eux-mêmes les désertent massivement, ne reprenant que partiellement et subrepticement certaines informations jugées plus pertinentes que la moyenne.
Or, ces débats permettent parfois de voir transparaître au travers de certaines saillies parlementaires une pensée politique commune et, par le fait même, souligner certaines hypocrisies. Ainsi, à l’heure où s’approche le dixième anniversaire de la Loi Organique du 28 mars 2003 inscrivant dans le premier article de la Constitution « l’organisation décentralisée de la république », deux parlementaires viennent de rappeler l’actuel jacobinisme d’Etat, mettant ainsi en exergue les fallacieuses tromperies bientôt décennales.
Le premier, Gérard Collomb, socialiste et sénateur-maire de Lyon, a profité du débat sur le cumul des mandats pour affirmer que « Nous sommes dans un Etat hyper jacobin où les décisions se prennent à Paris. Si les maires des grandes villes, si les présidents des conseils généraux, régionaux perdent ce contact, [...] ils vont se retrouver totalement coupés des lieux de pouvoirs. ». Si l’arrivisme motive assurément cette sortie verbale, elle n’en demeure pas moins pertinente, comme la bureaucratie administrative jointe à l’exécration quasi-officielle des particularités locales le laisse supposer depuis bien des années.
Le second, Lionel Luca, député UMP d’Alpes Maritimes, a quant à lui profité des débats sur l’immigration et la place de l’Islam pour réaffirmer dans un entretien dans Libération ses valeurs « républicaine, jacobine ». Cette affirmation sans appel va donc également dans le sens d’un centralisme d’Etat, éclairant ainsi les réformes mises en place par Nicolas Sarkozy depuis 2007 et notamment la réforme des collectivités territoriales du 16 Décembre 2010 via l’obligation pour toutes les communes de rejoindre une intercommunalité avant le 31 Mai 2013. Mais c’est surtout la révision profonde de l’autonomie fiscale des collectivités qui corrobore ce centralisme d’état, les régions ne maîtrisant plus que la part modulable de la TIPP (Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers) et la taxe sur les cartes grises, soit 12 % de leurs recettes. Sans compter la profonde complexité du système de péréquation, horizontale comme verticale…
Ainsi, au travers de débats et saillies parlementaires, certaines hypocrisies transparaissent : la fallacieuse volonté de décentralisation républicaine n’est qu’une vaste farce qui sera rapidement couronnée par l’acte III de la décentralisation, annoncé par le gouvernement Hollande. A l’évidence, rien de réellement positif ne ressortira de cet acte, qui sera une fois encore la preuve que, comme disait Maurras, « la liberté est de droit sous la république, mais elle y est seulement de droit ; sous la Royauté nationale, les libertés seront des faits, certains, réels et tangibles ». | |
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Torpenn
Nombre de messages : 85 Date d'inscription : 25/07/2012
| Sujet: Re: Quand le jacobinisme s’invite aux débats parlementaires… Mar 11 Sep - 20:21 | |
| On pourra compléter cet article par la récente saillie du nouveau député frontiste Collard, qui demande l'abrogation du concordat : - Citation :
- « Ce sont des particularismes liés à l’histoire qui n’ont plus lieu d’être. Je suis pour un régime uniforme ».
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